La condamnation à de lourdes peines allant jusqu'à 20 ans de prison des militants du mouvement de contestation sociale "Hirak Rif" dans le nord du Maroc, continue de susciter jeudi des réactions d'incompréhension et d'indignation dans le royaume et dans le monde émanant d'acteurs de la société civile et des organisations de défense des droits de l'Homme appelant à des manifestations et des rassemblement pour dénoncer une "parodie de procès" et à la libération des condamnés. Au Maroc, des manifestations ont été entamées mercredi soir à Al Hoceima, NadorRabat et à Casablanca pour dénoncer les lourdes peines prononcées contre les leaders de la contestation rifaine, à l'appel d'associations et de comités de défense du mouvement "Hirak". Les manifestations ayant regroupés des centaines de personnes ont été dispersées par la force par les éléments de la police marocaine blessant plusieurs protestataires venus se rassembler pacifiquement et exprimer leur indignation et colère contre ce verdict qualifié "d'injuste". Dans un communiqué, le Comité de soutien aux détenus du Hirak à Casablanca, tout en dénonçant les peines prononcée, a appelé à la poursuite des sit-in à travers le pays jusqu'à la libération des "prisonniers politiques" du mouvement "Hirak du Rif". Une pétition a été également lancée en parallèle, réclamant au parlement marocain de promulguer une loi d'amnistie générale pour les détenus du mouvement rifain. "Manifestation à caractère urgente de Atocha à la Puerta del Sol, samedi prochain à 18h. Nous sommes tous appelés à assister massivement pour dénoncer les condamnations injustifiées de nos frères pour avoir protesté pacifiquement", ont souligné les organisateurs. Des soutiens au "Hirak Rif" en France prévoient également un sit-in samedi également à l'esplanade des droits de l'Homme du Trocadéro à Paris. Les organisateurs de ce rassemblement à Paris ont lancé jeudi un "Appel à la solidarité internationale" avec le Rif pour la libération des détenus politiques au Maroc, dénonçant une "parodie de procès" et "une occupation militaire du Rif". "Ce sont près de 500 détenus d'opinion qui sont emprisonnés arbitrairement dans les geôles marocaines où le recours à la torture et au viol est monnaie courante. Ce jugement et la répression en cours inscrivent plus que jamais le Maroc du roi Mohammed VI dans la continuité des années de plomb de feu son père Hassan II. Venez avec manifester votre opposition à ces pratiques dictatoriales d'un autre âge", ont écris les animateurs du Comité de soutien au Mouvement Rifain en France dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.