Les Maliens ont commencé à voter dimanche pour l'élection présidentielle tant attendue et décisive pour l'avenir du pays avec l'espoir de recouvrer la stabilité sur l'ensemble du territoire et le parachèvement de la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d'Alger. Plus de huit millions d'habitants de ce pays d'Afrique de l'Ouest doivent choisir leur nouveau président parmi 24 candidats en lice dont le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, 73 ans, le chef de l'opposition, Soumaïla Cissé, et une femme, Djeneba N'Diaye. Le gouverneur de Mopti (centre), le général Sidi Alassane Touré, s'est dit "très optimiste" sur la participation dans cette région, au regard des plus de 77% de retrait des cartes d'électeurs qu'elle affiche, pour 74,5% au niveau national. La République du Mali est un pays enclavé de l'Afrique de l'Ouest de près de 18 millions d'habitants (Banque mondiale 2016). Traversé par le fleuve Niger sur 1.780 km, le Mali couvre une superficie de 1.240.000 km2, en grande partie désertique. Frontalier de sept pays, il est le plus vaste Etat d'Afrique de l'Ouest après le Niger. Une vingtaine d'ethnies, dont les Bambaras, Malinkés, Dogons, Peuls, Songhaïs, Maures et Touareg y vivent. Le Mali, qui a obtenu son indépendance le 22 septembre 1960, est une république avec un parlement unicaméral. Le pouvoir exécutif est représenté par le président et son gouvernement. Le pouvoir législatif par l'Assemblée nationale. La plus haute autorité judiciaire est la Cour suprême.