Le roi du Maroc, Mohammed VI, a accordé, à l'occasion de l'Aïd Al Adha, sa grâce à 188 personnes appartenant au mouvement de protestation populaire "Hirak" (nord du Maroc), ayant été condamnés, en juin dernier, à des peines, qualifiées "d'iniques", tout en excluant de la grâce royale plusieurs dirigeants du Hirak et à leur tête Nasser Zefzafi. La liste des graciés n'inclut pas le nom de Nasser Zefzafi, leader du mouvement Hirak, ni celui du journaliste Hamid El Mahdaoui, condamné à 3 ans de prison ferme, pour avoir couvert les contestations sociales et les manifestations ayant secoué la ville d'Al-Hoceïma et ses environs (nord du Maroc), entre l'automne 2016 et l'été 2017, après la mort tragique d'un vendeur de poisson. Les manifestations du mouvement "Hirak" du Rif ont secoué, entre l'automne 2016 et l'été 2017, la ville d'Al-Hoceïma et ses environs, suite à la mort tragique du vendeur de poisson Mohsen Fikri, broyé dans une benne à ordures alors qu'il voulait empêcher sa cargaison d'être détruite par la police. Le mouvement de contestation s'est peu à peu étendu à des revendications économiques et sociales dans cette région enclavée. Des manifestations appelant à la libération des autres membres du Hirak détenus dans les prisons marocaines Juste après l'annonce de la grâce royale, plusieurs habitants de la ville d'Imzouren ont organisé une marche dans les rues de la ville, lors de laquelle ils ont scandé des slogans réclamant la libération des autres membres du Hirak. Les membres du mouvement populaire "Hirak", à leur tête Nasser Zefzafi, toujours détenus dans les prisons marocaines, accusent la police marocaine de torture. Ces accusations semblent se confirmer surtout après la publication d'une vidéo dans laquelle Zefzafi apparait quasiment nu, ayant suscité l'indignation et le mécontentement de la société marocaine qui a qualifié cet acte d'"odieux".