La Banque d'Algérie a initié, durant l'année 2018, une large offensive en direction des banques pour le développement de l'inclusion financière aux fins d'une meilleure mobilisation des ressources financières dans un contexte marqué par l'objectif de diversification de l'économie. Dans ce sens, les banques ont été appelées à se mobiliser plus efficacement aux fins de la bancarisation de la liquidité monétaire thésaurisée et de sa canalisation vers les objectifs de financement de l'économie. L'enjeu est aussi la réduction de la liquidité monétaire en circulation dans l'informel et l'instauration de la confiance avec la clientèle épargnante dans un cadre d'une relation bancaire professionnelle et sereine. Quant aux crédits à l'économie, ils ont enregistré une hausse au 1er semestre 2018 en s'établissant à 9.408 mds DA à fin juin 2018 contre 8.880 mds DA à fin décembre 2017. Sur le plan des finances extérieures, une baisse a été enregistrée dans le déficit du solde global de la balance des paiements, qui est passé à 7,93 milliards de dollars à la fin juin 2018 contre un déficit de 11,06 milliards de dollars à la fin juin 2017. Mais les réserves de change de l'Algérie se sont amenuisées en baissant à 88,6 milliards de dollars à fin juin 2018 contre 97,33 milliards de dollars à fin décembre 2017. Ainsi, en dépit de la remontée du prix moyen du pétrole à près de 71 dollars durant le 1er semestre 2018, en contexte de baisse des quantités exportées, le déficit du solde global de la balance des paiements (et corrélativement l'érosion des réserves de change) demeure encore relativement élevé. Dans ce sens, des efforts supplémentaires d'ajustement sont nécessaires pour rétablir les équilibres macroéconomiques afin d'assurer la viabilité de la balance des paiements et de limiter l'érosion des réserves officielles de change à travers un vaste programme de réformes structurelles.