Le P-dg du groupe Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour a indiqué lundi à Illizi que l'Algérie possédait encore des capacités importantes pour produire du pétrole et du gaz. "Dans le domaine pétrolier, s'il y a une baisse de la production nationale, ceci est dû au respect des quotas réduits dans le cadre de l'accord OPEP- non OPEP", a expliqué M. Ould Kaddour lors d'un point de presse tenu à l'issue de sa visite effectuée dans plusieurs wilayas du sud du pays. M. Ould Kaddour répondait à une question relative aux chiffres publiés récemment par l'Office national des statistiques (ONS) relevant une baisse de 7,8 % la production dans le secteur des hydrocarbures au 3ème trimestre 2018 par rapport à la même période de 2017. Sur la raffinerie d'Alger, M. Ould Kaddour a affirmé qu'elle sera opérationnelle, le mois prochain. Concernant le choix d'un partenaire étranger pour assurer l'aspect technologique dans le projet intégré d'exploitation et de transformation du phosphate dans la région de Bled El-Hadba (Tebessa), M. Ould Kaddour a indiqué que le choix était fait. "Actuellement, on est en train de négocier avec ce partenaire étranger". Les investisseurs qui viennent coopérer avec Sonatrach doivent partager les risques avec nous", a-t-il dit. Le projet intégré d'exploitation et de transformation du phosphate et du gaz naturel dont la partie algérienne détient 51%, contre 49% pour la partie chinoise, est réparti entre le gisement de Bled El-Hadba à Tebessa, sur 2.045 hectares, la plateforme de Oued Kebrit à Souk Ahras s'étendant sur 1.484 ha, celle de Hadjar Essoud à Skikda, sur 149 ha et le port d'Annaba sur 42 ha. Mobilisant un volume d'investissement de six (6) milliards de dollars, le complexe de phosphate dont la mise en exploitation est prévu en 2022, créera 3.000 postes d'emploi directs alors que ses chantiers de réalisation à travers les quatre wilayas assureront 14.000 postes d'emploi. Ce complexe de phosphate garantira des revenus annuels en devises à hauteur de 1,9 milliard de dollars.