L'Algérie doit accélérer la diversification de son économie pour faire face à une conjoncture économique mondiale incertaine marquée notamment par l'instabilité du marché pétrolier, a souligné le cabinet de conseil Oxford Business Group (OBG) dans son dernier rapport annuel sur l'Algérie dévoilé mercredi à Alger. "La volatilité des cours du pétrole observée en 2018 ainsi que la diminution des réserves de devises du pays rendent cette diversification d'autant plus incontournable pour garantir la stabilité de la croissance de l'économie nationale à moyen et long terme", note le rapport présenté en présence des ministres de l'Industrie et des Mines, du Commerce et de la Communication, respectivement, Youcef Yousfi, Said Djellab et Djamel Kaouane. Selon OBG, promouvoir les investissements privés et attirer davantage les investissements étrangers sont des actions "essentielles" pour permettre le développement de secteurs stratégiques où l'Algérie peut compter sur des avantages compétitifs tels que les produits pharmaceutiques, les matériaux de construction, l'agriculture et le tourisme. "C'est par l'économie de la connaissance, l'innovation, l'excellence, et la croissance intensive que nous allons puiser de nos ressources et répondre aux défis économiques de demain", a-t-il indiqué. Intervenant lors des débats ayant suivi la présentation du rapport, le représentant de la Banque mondiale (BM) en Algérie, Demba Da, a appelé à la libération des initiatives économiques en encourageant davantage l'entreprise, seul moyen pour générer des postes d'emplois stables. La conférence a été également l'occasion de présenter la 2eme édition du "Baromètre des entreprises OBG", une enquête menée en 2018 auprès de 90 chefs d'entreprises afin d'évaluer la confiance de ces dirigeants quant à la situation économiques et les perspectives de développement aux cours de la prochaine année. Les résultats de ce sondage, recueillis lors d'entretiens en tête à tête, montrent que 73% des chefs d'entreprises interrogés entrevoient positivement ou très positivement l'évolution des conditions du marché local aux cours des 12 prochains mois, contre 61% lors de la première édition de l'enquête.