Le président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil, prend part vendredi à Paris à la XXe réunion de l'Association des Sénats d'Europe, à l'invitation du président du Sénat français, Gérard Larcher. La rencontre, qui se déroule au siège du Sénat, est consacrée au bicaméralisme comme un "atout pour la démocratie". Les pays africains, comme le Gabon, le Kenya, le Maroc, le Nigeria, la Côte d'Ivoire, le Cameroun et la République du Congo, ont été conviés à cette réunion qui a consacré également une session sur le dialogue euro-africain des deuxièmes chambres. Dans un mot de bienvenue, Gérard Larcher a indiqué que cette réunion sera aussi placée, à titre exceptionnel, sous le signe d'un dialogue avec des pays d'Afrique comportant une seconde chambre. "En effet, nos pays doivent faire face à des défis communs et je pense qu'il est de notre intérêt partagé de les relever ensemble, qu'il s'agisse du développement, de l'éducation, de la résolution de crises, de l'environnement et des conséquences du réchauffement climatique ou des phénomènes migratoires". Intervenant lors de la session sur le dialogue euro-africain, Salah Goudjil, qui est accompagné de membres du Conseil de la nation, a estimé que les relations afro-européennes ont besoin d'une poussée "réelle" et doivent être "plus efficaces". "( ) les relations afro-européennes ont besoin d'une poussée réelle et doivent être plus efficaces, pour toutes formes d'intégration et d'interaction entre les organismes continentaux et régionaux", a-t-il expliqué dans son allocution au cours de la XXe réunion de l'Association des Sénats d'Europe, à laquelle l'Algérie a été invitée à l'instar d'autres pays africains. Il a indiqué que le continent africain, sous la conduite de l'Union africaine, est engagé aujourd'hui dans une vaste entreprise de réhabilitation globale politique et économique pour "faire de ce dernier un acteur majeur et incontournable dans les relations internationales", ajoutant que depuis la création de l'UA en 2000, l'Afrique est "pleinement" investie dans les tâches essentielles d'édification et de modernisation de l'Etat afin de "renforcer le statut de la notion d'Etat, pérenniser sa stabilité, assurer la sécurité de sa population". La réunion, qui prendra toute la journée de vendredi, sera clôturée par des conclusions de la présidence et le choix du lieu de la prochaine réunion.