Le sommet du G7 a été officiellement ouvert samedi à Biarritz, dans le Sud-ouest de France, où le président français Emmanuel Macron a accueilli les chefs d'Etat et de gouvernement des sept pays les plus industrialisés (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni). A quelques kilomètres de Biarritz, des opposants au sommet du G7 se sont fait entendre par des manifestations, malgré un important dispositif de sécurité. Quelques heures avant l'ouverture, M. Macron a évoqué les enjeux sécuritaires, économiques et environnementaux de ce sommet. Sur le plan de sécurité, les discussions porteront sur les grands conflits ou les situations internationales les plus tendues, notamment les dossiers iranien, syrien, libyen ou encore ukrainien. "Ces sujets peuvent parfois vous paraître très loin, mais ils vous touchent au quotidien", a expliqué aux Français M. Macron, en citant comme exemple les divers attentats contre la France en 2015 qui ont été préparés depuis la Syrie. "Si demain l'Iran se dote de l'arme nucléaire, nous serons directement concernés. Si le Moyen-Orient s'embrase, nous serons touchés", a-t-il ajouté, en vue de souligner l'importance de discuter de ces sujets afin de parvenir à des accords utiles, à défendre la paix et à éviter les escalades. Le second enjeu de ce sommet du G7 est relatif à la situation de l'économie mondiale. Il faudra "convaincre tous nos partenaires que les tensions, en particulier les tensions commerciales, sont mauvaises pour tout le monde", a dit le chef de l'Etat français, appelant "à stabiliser les choses et à éviter cette guerre du commerce qui est en train de s'installer partout". L'ouverture officielle de ce sommet est également marquée par des manifestations des opposants au sommet, notamment de la ville française d'Hendaye à celle d'Irun, en Espagne, près de la frontière espagnole. A cheval de la frontière franco-espagnole, des manifestants altermondialistes organisent un contre-sommet. La protestation anti-G7 a mobilisé près de 15.000 personnes selon les organisateurs, et 9.000 personnes selon la Préfecture des Pyrénées Atlantiques. A Bayonne également, des manifestants anti-G7 sont descendus dans les rues dans l'après-midi. Des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre qui ont usé de canons à eau et gaz lacrymogène pour empêcher l'accès au centre ville, interdit à la manifestation, ont rapporté les médias locaux. Selon le ministre français de l'Intérieur, un total de 13.200 policiers et gendarmes sont déployés pour assurer la sécurité du sommet.