Le ministère de la santé a émis, en coordination avec le ministère de l'Education nationale, de nouvelles directives pour le renforcement du programme de la santé scolaire, et ce en prévision de la rentrée scolaire de 2019-2020, a appris l'APS auprès de la Direction de la prévention et de la promotion de la santé au même ministère. Elaborées de concert avec des associations des parents d'élèves, ces directives qui visent le renforcement du programme de la santé scolaire et le développement d'une approche intersectorielle dans ce sens, portent notamment sur le renforcement des équipes de santé scolaire au niveau des Unités de dépistage scolaire (UDS) au niveau des wilaya qui en sont dépourvues outre la création des UDS dans les nouveaux établissements, a indiqué le sous-directeur chargé de la santé scolaire. Le ministère a donné des instructions fermes pour le don à titre gracieux de médicaments pour le traitement de la pédiculose et de la gale dans tous les établissements et du collyre pour le traitement du trachome dans 12 wilaya du Sud, en sus de l'orientation des élèves dépistés présentant des maladies qui nécessitent une prise en charge par un médecin spécialiste. Concernant la vaccination et le contrôle d'hygiène en milieu scolaire, le ministère a appelé "au renforcement du programme de vaccination de routine pour les classes cibles, notamment les 1ères années (primaire, moyenne et secondaire), tout en mettant l'accent sur "la nécessité du renforcement du rôle des Bureaux communaux d'hygiène (BCH), notamment dans la supervision et le contrôle des établissements scolaires et des cantines". S'agissant de l'éducation sanitaire, le ministère a souligné "la nécessité d'organiser des campagnes d'information et de sensibilisation sur plusieurs thèmes, dont la prévention des caries dentaires, des maladies transmissibles, de la violence en milieu scolaire, de la toxicomanie, du tabagisme et des accidents domestiques ainsi que la promotion d'une alimentation saine et équilibrée et de l'activité physique". En prévision de la rentrée scolaire, une instruction intersectorielle a été élaborée et sera approuvée, dans les prochains jours, par les ministères de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et de l'Education nationale. Cette instruction vise à assurer une couverture sanitaire scolaire sur l'ensemble du territoire national et à réunir les conditions favorables à la scolarisation des élèves. En outre, les directeurs des établissements de santé de proximité (EPSP) en concertation avec les inspecteurs de l'éducation de la circonscription et les président des Assemblées populaires communales (APC) sont chargées de veiller à ce que les activités de dépistage et de suivi soient réalisées. Les directeurs des établissements scolaires et les associations des parents d'élèves sont invités, selon le même document, à créer et redynamiser "les clubs de santé et les comités de lutte anti-tabac" en vue de sensibiliser sur les dangers de ce fléau et de promouvoir l'éducation des élèves par leurs pairs. En matière de prévention des maladies et de lutte contre les facteurs de risque l'instruction évoque les maladies transmissibles, les addictions comportementales (écrans, jeux, vidéos...), outre la prévention des différents traumatismes et accidents et la lutte contre la violence ainsi que l'intégration de séances d'éducation sanitaire pour la prévention du trachome et de l'envenimation scorpionique au niveau des wilayas du Sud. Selon un bilan du ministère de la Santé, 8.548.032 élèves, tous cycles confondus, ont bénéficié d'examens médicaux au niveau des UDS implantées à travers le territoire national durant l'année scolaire 2018-2019, soit plus de 90% pour tous les cycles, y compris des classes préscolaires. Quant aux affections qui dominent en milieu scolaire, le même bilan a cité la baisse de l'acuité visuelle avec un taux de plus de 5%, suivie des difficultés scolaires (2,5%), l'énurésie (1,17%), l'ectopie testiculaires (1,01%) et la pédiculose (1,35%). Concernant le contrôle d'hygiène et de salubrité dans les établissements scolaires et les cantines, près de 25.000 établissements ont bénéficié de cette opération, soit un taux de 94% et environ 17.000 cantines sur 17.547 cantines recensées au niveau nationale. Il a y a lieu de signaler que seulement 38,43%des anomalies constatées par les personnels de santé ont été corrigées. 1.923 unités de dépistage et de suivi (UDS) existent à travers le territoire national, dont 1.349 UDS implantées dans les établissements scolaires, 447 UDS implantées dans des structures de santé et 127 autres UDS implantées dans les locaux dégagés par les collectivités locales. Le personnel exerçant au niveau de ces unités s'élève à 2.233 médecins, 1.975 dentistes, 1.797 psychologues et 2.576 paramédicaux.