L'Algérie a réitéré son attachement à sa position "clair" et "sans équivoque" de soutien à la cause sahraouie et au droit du peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination dans le cadre du processus de règlement onusien conformément aux chartes et lois internationales adoptées par l'ONU dont la résolution 1514 du Conseil de sécurité. S'exprimant dans ce contexte, le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement et ministre de la Culture par intérim, Hassan Rabehi, a réaffirmé lundi la position "claire et sans équivoque" de l'Algérie et "son soutien indéfectible au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination", répondant à une question en marge du forum du quotidien "Echaab" sur les récentes déclarations de Amar Saadani concernant la question du Sahara occidental. Précisant que ces déclarations "insignifiantes" n'engageaient que leur auteur, M. Rabehi a nonobstant rappelé que "la question sahraouie dont la légitimité est reconnue par plusieurs pays, est inscrite à l'ordre du jour de l'ONU". Il a salué à l'occasion "le haut sens de responsabilité avec lequel l'ONU traite la question du Sahara occidental", avant de réaffirmer que le règlement de cette question passe impérativement par un référendum d'autodétermination qui permettra au peuple sahraoui de décider de son avenir conformément aux chartes et lois internationales adoptées par l'ONU. Le conflit du Sahara occidental est une question de décolonisation De son côté, l'Ambassadeur d'Algérie à l'ONU, Soufiane Mimouni, s'exprimant devant la quatrième commission de l'ONU, chargée de la décolonisation, à New York, a réitéré que le conflit du Sahara occidental est "une question de décolonisation inachevée", réaffirmant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination. "C'est dire donc qu'aucun doute ne pèse sur la nature de ce conflit qui reste une question de décolonisation inachevée", a indiqué le représentant de l'Algérie, avant d'ajouter que "l'ONU tout comme l'Union Africaine, considèrent que la seule solution, juste et durable à ce conflit est celle qui permettrait au peuple du Sahara occidental d'exercer librement son droit à l'autodétermination conformément à la résolution 1514 (XV)". Il a d'ailleurs rappelé que "les initiés de ce dossier se rappelleront que l'Assemblée Générale avait, dés 1966, reconnu le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et affirmé depuis, son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance conformément à la résolution 1514 (XV)". En outre, le Comité National Algérien de Solidarité avec le Peuple Sahraoui (CNASPS) a souligné que les propos d'Amar Saadani, sur le Sahara occidental, font "la promotion de l'occupation et du colonialisme" et "qui sont diamétralement opposés à la position officielle de l'Algérie et au soutien populaire et unanime des Algériennes et Algériens à la cause sahraouie". Le CNASP a également souligné que "le Front Polisario a d'abord mérité ses titres de noblesse et la reconnaissance internationale sur le terrain des batailles militaires qu'il a livrées et gagnées face aux forces d'occupation marocaines, obligeant le gouvernement Marocain à solliciter un cessez-le -feu en Septembre 1991". "La RASD, n'en déplaise à ses commanditaires et à lui-même, est membre fondateur de l'UA, admise déjà en 1984 comme membre à part entière de l'OUA, et ayant entraîné le Maroc à s'absenter 32 années durant des rangs de l'Organisation Continentale", a relevé le président du CNASPS, Said Ayachi. Et d'enchaîner "ce même Maroc qui aujourd'hui n'a d'autres choix et alternative que de siéger à la même table que les Sahraouis, subissant ainsi la réalité des résultats et des développements de la lutte du Peuple Sahraoui".