Une vaste "Touiza" (action de solidarité communautaire) a permis de reconstruire le "pont de l'espoir", unique voie de communication pour les habitants du village Béni Ferah avec le chef-lieu de la commune Boudriaa Ben Yadjis (40 km au sud de Jijel), détruit en novembre dernier par les intempéries et rouvert dimanche à la circulation, a-t-on constaté. Les habitants de Béni Ferah, mais aussi des villages voisins, ont participé à cette action de solidarité communautaire qui a permis de désenclaver Béni Ferah et ses mechtas Tighedouane et Boudjouada. Selon Omar Keham, habitant de la région, "tous ont contribué financièrement et physiquement, chacun selon ses capacités, à la reconstruction de cet ouvrage d'art vital" pour faire sortir la population de ces mechtas de leur isolement, mais aussi les propriétaires des vergers oléicoles qui l'empruntent en cette période pour cueillir leurs récoltes. Les travaux ont duré 20 jours. Vingt jours d'efforts ininterrompus pour rebâtir cet ouvrage de 40 mètres de long et 5 mètres de haut, ouvert ce dimanche à la grande joie des dizaines de familles de la localité qui "commençaient à craindre pour leurs récoltes d'olives", a ajouté Omar Keham. Déjà à l'hiver 2016, ce pont avait été emporté par les eaux en furie pour être reconstruit et rebaptisé "pont de l'espoir" avant d'être de nouveau démoli par les torrents déchaînés des intempéries du mois de novembre passé lorsque le niveau d'eau de l'oued Djendjen a monté de quatre mètres replongeant le village dans son isolement pendant près d'un mois.