Les médiateurs de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont demandé une "transition limitée à 12 mois conduite par une personnalité civile et non pas militaire" au Mali après le coup de force de militaires mutins qui a contraint le président Boubacar Keita à la démission, a indiqué la présidence nigériane. Une mission de médiation de la Cédéao, à Bamako, s'est achevée lundi sans accord sur les conditions d'une transition. Mais elle a exprimé l'espoir que les militaires mutins "accèdent à sa demande d'une transition limitée à environ un an ou moins et conduite par une personnalité civile, et non pas militaire". Les médiateurs de la Cédéao ont déclaré aux militaires, auteurs du changement anticonstitutionnel au Mali que la région "accepterait un gouvernement de transition dirigé par un civil ou un officier de l'armée à la retraite pour une durée maximale de 12 mois", a rapporté l'agence de presse Reuters qui cite la présidence du Nigeria. Lire aussi: Mali: les sanctions de la Cédéao "très préjudiciables" à l'économie Le président nigérian Muhammadu Buhari a reçu un briefing sur les efforts de médiation menés par son prédécesseur, Goodluck Jonathan, à la tête de la mission de la Cédéao à Bamako. Au début de l'année, M. Keïta a été confronté à de grandes manifestations à Bamako à l'appel de l'opposition pour "corruption, mauvaise gestion de l'économie" et élections législatives contestées.. Les chefs d'Etat de la communauté ouest-africaine doivent examiner à nouveau la situation au Mali lors d'un sommet vendredi.