La nouvelle législation algérienne ayant permis de définir le statut de start-up, ainsi que ses dispositifs légaux de soutien, ont contribué efficacement à structurer l'écosystème de ce type d'entreprises, ont indiqué samedi à Alger plusieurs intervenants au panel dédié aux start-ups. Lors du panel consacré à l'aspect légal des start-up, les spécialistes et représentants administratifs participants a cette rencontre ont relevé l'intérêt du cadre législatif mis en place afin de définir les start-up, notamment à travers un label "start-up" permettant à celles-ci de bénéficier des avantages accordés par les dispositifs de soutien étatiques. Pour Noureddine Ouadah, représentant du ministère délégué chargé de l'Economie de la Connaissance et des start-ups, le texte législatif concernant la start-up "aura un rôle fondamental dans les prochains mois dans écosystème". Pour sa part, Dounia Boughambouz, experte en télécommunications, elle s'est réjoui de "la prise de conscience de structurer l'écosystème des start-ups". Un intérêt, a-t-elle expliqué, né notamment du fait du potentiel des innovateurs algériens qui parviennent aux premières places dans l'ensemble des manifestations scientifiques internationales. "La volonté de l'Etat sera certainement très bénéfique pour ces jeunes, car ils vont bénéficier des dispositifs qu'offriront les dispositions prises, notamment à travers la création du fonds national dédié aux start-ups", a-t-elle estimé. En revanche, Mme Boughambouz a estimé nécessaire d'adapter la législation en vigueur afin de faciliter l'entrée et la sortie de l'investisseur dans le capital d'une start-up. "La nature même de la start-up veut qu'il y ait une certaine facilité dans l'entrée et la sortie d'investisseur. Le cadre légal doit s'adapter à cet aspect là", a-t-elle noté. D'autre part, l'intervenante a fait observer que les investisseurs privés ont également un rôle à jouer dans le soutien de la start-up. Cela n'implique pas uniquement, a-t-elle ajouté, le financement en lui-même mais également "l'accès au carnet d'adresse" de l'investisseur afin de pouvoir développer la start-up ou parvenir à décrocher de nouveaux marchés. Par ailleurs, pour Walid Ghanemi, responsable de la start-up "Legal doctrine" spécialisée dans la collecte et la mise en ligne de législations et de réglementations, a estimé que "la mise en place d'un cadre juridique permettra aux jeunes de se structurer et d'avoir plus de visibilité sur le secteur". En revanche, il a fait observer la nécessité d'adapter ces textes législatifs tout au long de l'évolution de l'écosystème des start-ups.