Le Sahara occidental n'est "pas à vendre", a affirmé vendredi Pierre Galand, président du Comité européen de solidarité avec les populations de Saguia El Hamra et Ouad Eddahab (EUCOCO), en réaction à la décision du président américain Donald Trump concernant la prétendue souveraineté du Maroc sur le territoire occupé. Pierre Galand a affirmé, dans un communiqué rendu public vendredi, qu'après avoir "vendu" El Qods occupée à Israël, "renié des accords de désarmement nucléaire, retiré la contribution des Etats-Unis à l'Unesco, à l'Unwra, à l'OMS, après avoir tenté de détruire l'Obama Care ... Donald Trump accorde, en souverain absolu qu'il pense encore être", la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et ce "en échange de la trahison du Roi Mohammed VI à l'égard des Palestiniens". "M. Netanyahu et le roi du Maroc pensent ainsi avancer leurs pions quant à leurs projets annexionnistes de la Palestine et du Sahara Occidental. MM. Trump, Netanyahu, Mohammed VI foulent ainsi du pied les droits inaliénables et souverains de deux peuples aujourd'hui occupés militairement, colonisés, réprimés et spoliés de leurs ressources", a-t-il ajouté. "Face aux manquements et à l'incurie des Nations unies à faire respecter le droit international, le droit de ces deux peuples à disposer d'eux-mêmes et à s'autodéterminer", a-t-il indiqué, le Front Polisario et suite à la violation par le Maroc de l'accord de paix de 1991 signé sous les auspices de l'ONU, "a décidé de se défendre par la lutte armée qu'il considère comme le seul recours pour faire valoir les aspirations les plus légitimes du peuple sahraoui". Lire aussi : Le Groupe de Genève dénonce la violation par le Maroc du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination "Il entend par là réaffirmer son droit à l'autodétermination, à sa liberté et à gagner son émancipation face à la tutelle coloniale imposée par le Maroc avec la complicité de l'Espagne", soutient M. Galand. "Pour garantir les droits de ces peuples, la paix et la sécurité dans le pourtour méditerranéen, il est urgent que les pays européens, soucieux de respecter les normes internationales, reconnaissent les Etats de Palestine et du Sahara occidental, comme l'a déjà fait l'instance régionale de référence, l'Union africaine", conclut le président de l'EUCOCO et de l'Association Belgo-Palestinienne.