Le président du Mouvement de la société pour la paix, Abderezak Makri a appelé samedi à Alger à la relance de l'action commune en vue d'initier "un projet national inclusif" permettant de renforcer le front interne face aux interventions et défis extérieurs. S'exprimant lors d'une conférence nationale sous le thème "l'Algérie .... et les défis extérieurs", en présence de plusieurs partis politiques, mouvements associatifs et académiciens, M. Makri a précisé que cette rencontre visait à "relancer l'action commune et consolider les relations en vue de renouer le dialogue et la coopération de façon à créer un climat politique serein, loin des différends et des conflits". Le président du MSP a invité, dans ce cadre, tout un chacun à une coopération "sincère et sérieuse" devant aboutir au lancement d'un "projet national fédérateur à même de renforcer le front interne et de contrecarrer tout risque étranger". De même qu'il a lancé un appel pour l'édification d'institutions "crédibles et jouissant de la légitimité populaire qui préservent l'Algérie et contribuent à son développement politique, économique, social et culturel, ainsi que dans tous les domaines". M. Makri a saisi cette occasion pour dénoncer "l'immixtion éhontée" du Parlement européen dans les affaires internes de l'Algérie, estimant que cette démarche participait "d'une vision colonialiste et arrogante visant à semer la discorde entre les enfants du seul peuple". Une immixtion, a-t-il dit, "condamnée" par les positions officielles et les partis, car "pleinement conscients des visées de cette intervention qui entendait faire chanter les responsables et institutions officielles, en vue de réaliser des objectifs économiques, socioculturels et géostratégiques". Abordant la situation au niveau des frontières, notamment les développements en Libye et l'ingérence d'autres parties, M. Makri a affirmé qu'il s'agit d'une situation inacceptable, l'Algérie étant le pays le mieux indiqué pour contribuer à une solution au profit des frères libyens. Au niveau des frontières sud de l'Algérie, poursuit le même responsable, " des chantages et des visées de forces coloniales, exigent une reprise en main du dossier des pays du Sahel, en vue de préserver la sécurité et la coopération entre les Etats de la région". Pour M. Makri, la normalisation par le Maroc avec l'entité sioniste "est un coup de poignard venimeux porté par le régime marocain qui a apporté l'ennemi sioniste à nos frontières, avec des prétextes tout autant fallacieux que le crime de la normalisation". Le Premier secrétaire général du Front de la justice et du développement (FJD), Nasreddine Hadjira, a appelé à "la mobilisation dans le cadre d'un processus national, en vue de faire face à toutes les ingérences et à tous les défis", exprimant le rejet de son parti de l'ingérence de l'Union européenne (UE) dans les affaires intérieures du pays. Pour sa part, le Secrétaire général du Mouvement Ennahda, Yazid Benaïcha a appelé à résister contre la normalisation avec l'entité sioniste", déplorant l'empressement de certains Etats arabes à établir des relations officielles avec cette entité inique", notamment le Maroc, en contrepartie de la confiscation du droit du peuple sahraoui à l'auto-détermination. Le président de l'Association des Oulémas musulmans algériens, Abderrezak Guessoum, a appelé, de son côté, à faire face aux défis sur les frontières qui ciblent l'Algérie à différents niveaux, notamment "dans sa doctrine et sa souveraine".