L'écrivain marocain, Fouad Oujani, a affirmé que le Maroc aurait dû normaliser avec son peuple et non pas avec l'entité sioniste, rappelant la réalité endurée par les Marocains, ce qui est loin de l'image stéréotypée surréaliste que le régime marocain s'efforce à dessiner. Dans son article intitulé " Il fallait plutôt normaliser avec les Marocains", paru dans le journal indépendant "Rai alyoum", qui est diffusé depuis Londres, Fouad Oujani a exprimé son dépit face aux drames et à la réalité du peuple marocain, notamment dans des zones appelées " Le Maroc inutile" et " les villes en marge". A ce propos, il rappelle ce que les Marocains endurent, à travers " une infrastructure fragile caractérisée par le vice de construction , des villes vielles submergées par les eaux de pluie, à cause de la corruption de l'Etat et du pillage de ses gestionnaires, toutes positions confondues, des enfants aux pieds nus en proie au froid sur les cimes des montages , ainsi que l'absence d'eau et d'électricité". L'écrivain met en exergue la réalité que le régime du Makhzen s'obstine à cacher, à l'image d'une " certaine frange du peuple qui se nourrit des ordures, ou d'une femme qui est jugée pour avoir sorti seize œufs d'une usine appartenant à un parlementaire qui n'assiste pas aux séances de l'Assemblée et qui perçoit de surcroît son salaire excessif". Fouad Oujani lève également le voile sur le chômage dont pâtissent des millions de jeunes marocains qui " prennent les embarcations de la mort à la recherche d'une vie meilleure" dans l'autre rive qui "croit aux droits des gens et reconnait leur aptitude". Il évoque Al Hoceima, une des régions du Rif, qui souffre de la marginalisation, dans le contexte de dualité, " le Maroc heureux et malheureux à travers ses enfants", " un régime politique et un Makhzen bénéficiant d'avantages et de privilèges, contre un peuple marginalisé et éprouvé". L'écrivain a longuement abordé la répression et la persécution qui frappent quiconque ose exprimer son dépit et revendiquer des droits fondamentaux, tels l'enseignement, la santé et le travail. Pour l'écrivain, il aura fallu normaliser plutôt avec les Marocains, étant donné que la normalisation avec le peule, mène à la légitimité qui débouche sur le consensus. Le leader, le chef ou le roi n'est pas éternel, mais le peuple restera à travers ses générations, car toute occupation prendra fin, estime Fouad Oujani.