Un rassemblement de solidarité a été organisé, samedi à Bruxelles, pour condamner la violation par le Maroc de l'accord de cessez-le-feu au Sahara Occidental au vu et au su de la Minurso restée inerte et la complicité persistante du royaume avec certains pays de l'UE pour entraver le règlement onusien de la question sahraouie. Lors de ce rassemblement organisé par le Comité belge de solidarité avec le peuple sahraoui et l'Association de la diaspora sahraouie en Belgique, les participants ont mis l'accent sur les violations perpétrées par l'occupation marocaine à l'encontre des Sahraouis dans les territoires occupés, assurant leur soutien au combat du peuple sahraoui et à la reprise du processus de paix, le Maroc persistant, avec ses alliés, à entraver tous les efforts déployés par l'ONU depuis 1991. Interpellant le Conseil de sécurité à l'affet d'exiger du Maroc le respect du Droit international, les participants à ce rassemblement ont appelé les organisations des droits de l'Homme, particulièrement le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à protéger les civils sahraouis et à dépêcher une mission aux territoires occupés du Sahara occidental pour se rendre auprès des détenus civils sahraouis dans les geôles marocaines et ouvrir une enquête sur ces actes de représailles. Selon l'Agence de presse sahraouie (SPS), les manifestants ont condamné, l'ouverture par certains Etats de "consulats" au Sahara occidental, ainsi que la dernière annonce du président sortant, Donald Trump, concernant la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Ceci constitue, selon ces manifestants, une violation flagrante du Droit international et des deux chartes des Nations unies et de l'Union africaine (UA). La Connivence de l'Union européenne (UE) qui a ratifié des accords commerciaux illégaux avec le Maroc portant sur le Sahara occidental a fait également l'objet d'une large condamnation lors du sit-in. Cette connivence est considérée comme un financement du Maroc dans son occupation militaire et une violation des décisions de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), lesquels stipulent que la Maroc et le Sahara occidental sont deux territoires distincts et séparés. Les participants au sit-in ont vivement déploré "la tentative du régime despotique marocain, de semer, depuis 54 ans, le chauvinisme et de créer le faux ennemi entre les deux peuples marocain et sahraoui". Une tentative nourrie d'ailleurs par une presse rémunérée, alors que la seule ambition des deux peuples est de coopérer en paix, dans un esprit de bon voisinage et de respect mutuel.