Le secteur du commerce a mis en œuvre, en 2020, plusieurs opérations visant à réguler et à organiser les activités commerciales, en exécution du programme d'action du Gouvernement et en application des orientations du Président de la République, lit-on dans un rapport portant bilan des activités du secteur, dont l'APS a obtenu une copie. Selon le rapport, le ministère a mis sur pied quatre dispositifs qui visent l'organisation de la commercialisation de plusieurs produits de consommation, dont essentiellement le lait subventionné, la farine, la semoule, ainsi que deux systèmes le premier portant sur le remboursement des frais de transport terrestre des marchandises, et le deuxième relatif aux cartes géographiques et applications numériques. Le dispositif régissant la production et la distribution du lait subventionné a été mis sur pied sur la base d'une évaluation globale de cette activité, donnant lieu à la prise de plusieurs mesures, dont essentiellement la création d'un système informatique de maîtrise de la traçabilité et de la production et de la distribution du lait. Il s'agit aussi de la finalisation du fichier national des laiteries contractualisées avec l'Office national interprofessionnel du lait et des dérivés laitiers (ONIL), du fichier des distributeurs agréés par les laiteries et du fichier des commerçants de détail approvisionnés par ces distributeurs. Dans ce cadre, le décret portant définition des prix à la production et aux différents stades de la distribution du lait pasteurisé conditionné en sachets a été amendé, dans le but de renforcer le contrôle sur la destination finale de ce produit, destiné exclusivement aux ménages. Pour ce qui est du dispositif de production et de distribution de la farine et de la semoule subventionnées et du dispositif de compensation de l'huile et du sucre blanc, le rapport a fait état de l'élaboration d'un nouveau texte devant permettre le maintien de la subvention pour le blé tendre et le blé dur exclusivement à la production de la farine et de la semoule destinées aux boulangeries, à la consommation des ménages et aux collectivités. Ainsi, deux décrets ont été élaborés, lesquels modifient et complètent les dispositions des deux décrets exécutifs fixant les prix à la production et aux différents stades de la distribution des semoules de blé dur et ceux aux différents stades de la distribution des farines et des pains, en sus de la révision du système de compensation des prix de l'huile alimentaire et du sucre blanc. En outre, il a été suggéré, au titre de la loi de finances 2021, des mesures incitatives à même d'encourager les cultures industrielles et les industries de transformation. Lire aussi : Commerce: des réformes pour adapter le secteur aux mutations de l'économie En matière d'encadrement du marché pour faire face aux répercussions de la pandémie de Covid-19, en particulier pendant le mois de Ramadhan, le secteur a organisé des opérations de suivi quotidien de la disponibilité des produits et des prix au niveau des marchés de gros et de détail (produits alimentaires et agricoles ainsi que les viandes rouges et blanches). Un rapport quotidien sur l'évolution des prix et un autre hebdomadaire sur l'état des approvisionnements étaient dressé pendant le mois en question, rapports auxquels viennent s'ajouter les mesures prises à l'effet de remédier aux dysfonctionnements et aux niveaux de stocks en matières premières et produits de large consommation. De plus, le système de compensation des frais de transport routier des marchandises a été mis à jour, à travers la préparation d'un rapport d'évaluation global du système en termes de nombre de wilayas bénéficiaires, afin de le maintenir au profit des grandes wilayas du Sud (Adrar, Tamanrasset, Illizi et Tindouf) et la révision de la liste des produits concernés par la compensation, avec la définition des sources d'approvisionnement et des délais fixés fin 2020. A ce titre, il a été décidé la mise en place d'un système de cartographie géographique et d'applications numérisées, lequel suivra le réseau de production et de distribution des produits de base, leurs capacités de production, les quotas quotidiens de ces produits, ainsi que la détermination des quantités de produits au niveau de toutes les unités de production, avec la mise au point d'un système d'information pour gérer les autorisations préalables de production et d'importation des produits cosmétiques, d'hygiène corporelle et des produits toxiques.