La session extraordinaire de l'assemblée générale de l'ONU sur la lutte contre la corruption a adopté "la Déclaration politique" qui comprend plusieurs axes dont "le lien entre la corruption et son impact négatif sur le développement durable et la stabilité sociopolitique des pays". La Déclaration politique issue de cette session à laquelle a pris part le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, tenue par visioconférence, du 2 au 4 juin en cours, fait "clairement mention de vides juridiques dans le système international de lutte contre la corruption", a indiqué un communiqué du ministère de la Justice. A cet effet, "la Déclaration exhorte tous les états parties à émettre des propositions devant améliorer la convention des Nations unies de la lutte contre la corruption, tout en soulignant l'importance de la relance de la coopération internationale, notamment en ce qui concerne le recouvrement des avoirs et des revenus de la criminalité ainsi que l'activation des moyens juridiques devant mettre fin aux zones de sécurité (paradis fiscaux) pour les personnes impliquées dans des crimes de corruption". La Déclaration politique "recoupe l'ensemble des exigences de l'Algérie en matière de recherche des mécanismes internationaux efficaces permettant de lutter contre la corruption, de mettre un terme à l'impunité de ses auteurs et de récupérer les fonds détournés, tel qu'affirmé par le chef de la délégation algérienne, Belkacem Zeghmati, dans l'allocution de l'Algérie prononcée lors de cette session". Pour rappel, l'Algérie avait réaffirmé "la nécessité de renforcer la coopération bilatérale, régionale et internationale en matière de recouvrement d'avoirs et d'extradition des criminels, d'échange d'informations et d'assistance juridique mutuelle, conformément aux législations nationales pour resserrer l'étau autour des parties impliquées dans des affaires de corruption et les priver de leurs acquis illicites", avait souligné le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati. "L'Algérie qui n'a cessé de mettre en garde contre les liens croissants entre le crime organisé transnational et autres activités illégales, à l'instar du trafic de drogue, de la corruption, du blanchiment d'argent, du terrorisme et de son financement appelle, encore une fois, tous les Etats parties à honorer de bonne foi leurs engagements internationaux, à intensifier les efforts et à s'accorder mutuellement un soutien effectif", avait-il précisé. "L'Algérie souligne également que la gestion des actifs récupérés et leur utilisation relève de la seule responsabilité de l'Etat demandeur et que les actifs récupérés doivent être restitués sans conditions, avec un respect total des droits souverains des Etats", avait-il ajouté. La corruption est "un facteur principal dans la détérioration du rendement économique et un grand obstacle dans le processus de développement et la lutte contre la pauvreté, en ce sens qu'elle amoindrit la performance des institutions et menaces la stabilité et la sécurité des communautés", avait-il affirmé, mettant en avant "le rôle primordial que jouent la lutte et la prévention de la corruption dans la réalisation des ODD, la concrétisation des valeurs de la justice et la force de la loi, ainsi que le renforcement de la confiance des citoyens envers les institutions de l'Etat". L'Algérie "accorde un intérêt particulier à la lutte contre la corruption, toutes formes confondues, et œuvre continuellement à la consolidation de l'efficacité de son système national de lutte et de prévention de ce fléau", avait indiqué le Garde des sceaux.