OUZOU - Le vaste élan de solidarité avec les familles des victimes et les sinistrés des incendies enregistrés depuis lundi dans la wilaya de Tizi-Ouzou et qui ont causé la mort de plusieurs citoyens et militaires, apporte du baume au cœur de personnes concernées et leur apporte du réconfort qui les aide à "tenir le coup". Mobilisés depuis lundi, des citoyens, gardes forestiers, agents de la protection civile, militaires et gendarmes, ont d'abord participé à l'évacuation des populations menacées par les flammes en aidant les villageois à fuir et éviter ainsi de lourdes pertes humaines. Les familles sinistrées, mises à l'abri des incendies, dans un premier temps, dans des sites provisoires, tels que les sièges des Assemblées populaires communales (APC) et les établissements scolaires et de jeunesse, ont été ensuite orientées vers des centres offrant plus de commodités, aménagés et mis à leur disposition par les autorités locales, les organisations de la société civile et de nombreux citoyens qui ont ouverts leurs appartements pour les recevoir. Mardi, la cellule de communication de la wilaya a annoncé que trois résidences universitaires ont été réquisitionnées par le wali, pour accueillir les familles sinistrées à savoir la résidence de Oued Aissi (2.500 lits), de Tamda 3 (2.000 lits) et Tamda 4 (2.000 lits également). D'autres institutions ont aussi répondu présentes en proposant d'héberger les familles qui ont fuit le déluge du feu qui s'est abattu sur plusieurs communes de la wilaya notamment Ath Yenni, Ouacifs, Illoula Oumalou, Ain El Hammam et Larbaa N'Ath Irathen, ou beaucoup de morts ont été déploré. C'est le cas du parc national du Djurdjura qui a mobilisé son centre d'accueil à Tikejda-centre qui dispose de toutes les commodités pour recevoir les sinistrés. Lire aussi: Incendies de Tizi-Ouzou: près de 600 agents de la protection civile sur le terrain La direction de l'Institut de technologie moyen agricole spécialisé (ITMAS) de Boukhalfa, dans la commune de Tizi-Ouzou, a aussi annoncé que cet établissement est mis à la disposition des victimes des incendies. Les directeurs de wilaya des Affaires religieuses et des Waqf et de l'Education, ont eux aussi ouvert les établissements relevant de leur secteur (écoles coraniques, zaouïas, établissements scolaires) pour accueillir les familles qui ont quitté leur maison ou dont les habitations ont brûlé. La direction des transports a été chargée par le wali d'assurer le transport des victimes des incendies vers les centres d'accueil. De nombreux particuliers et opérateurs économiques, à travers plusieurs localités de la wilaya, ont de leur côté mis à la disposition de ces sinistrés des appartements, crèches, salles des fêtes, hôtels et autres établissements privés. Et comme le fait de disposer juste un toit ne suffit pas, la mobilisation est maintenue pour assurer, eau, nourriture, vêtements, literie, médicaments et autres produits de première nécessité, aux familles hébergées dans ces centres d'accueil. Lire aussi: Mobiliser tous les moyens pour l'extinction des incendies La solidarité inter-villageoise a été aussi au rendez-vous, c'est le cas du village Ath Aziz d'Illoula Oumalou (sud-est de la wilaya), une des régions les plus touchées par les incendies, qui a offert mardi soir un dîner à toutes les familles des villages sinistrés de cette même localité. A cet élan de solidarité local se sont joint de nombreux bienfaiteurs et organisations (associations, Croissant rouge algérien) d'autres wilayas, dont Blida, Bejaia, Alger, Khenchela, Boumerdes et autres, qui ont collecté des dons et ont commencé depuis mardi soir à les acheminer vers Tizi-Ouzou, en signe de solidarité avec les victimes de cette catastrophe environnementale. Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, qui s'était déplacé mardi matin à Tizi-Ouzou en compagnie des ministres de la Solidarité et de l'Agriculture, a salué cet élan de solidarité en soulignant que les Algériens sont connus pour ce genre d'initiatives de soutien envers leurs concitoyens durant les situations de crise.