Le procès en appel de Soulaimane Raissouni reprendra le 31 janvier à Casablanca, a fait savoir son Comité de solidarité, soulignant que les poursuites judicaires contre le journaliste marocain sont un "procès politique par excellence". La Cour d'appel de Casablanca a écouté à nouveau, lundi, le journaliste Soulaimane Raissouni. Commentant ledit procès, le coordinateur du Comité de solidarité avec les journalistes Raissouni, Omar Radi, Mouati Mondjib et autres détenus politiques au Maroc, Abderezak Boughanbour a indiqué dans une déclaration à la Radio internationale Monte Carlo que "les poursuites judicaires contre Raissouni sont un procès politique par excellence qui n'a d'autre objectif que de faire abdiquer le journaliste et d'étouffer sa voix, devenue plus que jamais dérangeante" pour le régime du Makhzen. Pour Boughanbour, le procès du journaliste Raissouni a un rapport direct avec celui de l'ancien directeur du quotidien "Akhbar Al-Yaoum", désormais suspendu, Taoufik Bouachrine, condamné lui à 15 ans de prison ferme. "En effet, le journaliste Raissouni a repris dans ses éditoriaux critiques le même combat de Bouachrine après sa mise en prison, donnant une grande aura au journal auprès de l'opinion nationale", a expliqué M.Boughanbour, affirmant que "la condamnation de la journaliste Hadjer Raissouni, nièce de Soulaimane, à une année de prison pour des relations extra-conjugales, était pour le même motif". Comme les précédentes séances, le journaliste Soulaimane Raissouni, âgé de 49 ans, a clamé lundi son innocence de toutes les accusations retenues contre lui, à savoir "séquestre" et "viol", affirmant qu'"il est poursuivi pour ses opinions et écrits". Pour rappel, Raissouni a été condamné en première instance à cinq ans de prison. La justice a rejeté toutes les demandes de remise en liberté provisoire du journaliste.