OUZOU- Les retombées économique et sociale difficiles de la crise sanitaire de la Covid-19 nécessitent un véritable accompagnement du monde du travail, a souligné jeudi à Tizi-Ouzou, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Salim Labatcha. S'exprimant à l'occasion de la commémoration du double anniversaire de la création de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures, les 24 février 1956 et 1971, M. Labatcha a soutenu que l'économie nationale a besoin de "mesures courageuses", d'"engagement pour la protection de la souveraineté nationale" et d'"union" pour la redynamiser. Relevant, à l'occasion, les dernières décisions prises par le Président de la République, à l'exemple de la réduction des taxes sur certains produits, la reprise du foncier industriel et l'instauration d'une allocation chômage, il a aussi plaidé pour "la préservation et l'amélioration des salaires". Sur un autre registre, et abordant le dispositif juridique régissant les relations de travail et l'exercice syndical, Labatcha, a estimé qu'il est "un axe principal dans la promotion des droits des travailleurs et du renforcement de l'exercice syndical". Il a fait savoir, à propos du projet de révision de la loi 90/14 régissant le droit à l'exercice syndical, que l'UGTA est "d'accord sur l'esprit de l'amendement mais pas sur le contenu", relevant que la centrale syndicale a "identifié plusieurs problèmes et élaboré un travail de propositions". "Nous sommes d'accord sur l'esprit et l'objectif de ces amendements mais pas sur le contenu, à l'exemple de l'amendement faisant sauter le verrou de la nationalité pour la création d'un syndicat que nous considérons comme une question de principe et qui doit être maintenu", a-t-il dit. Le responsable syndical qui a déploré "une anarchie dans l'exercice syndical", a plaidé pour "la mise en œuvre de mécanismes et de critères clairs et immuables pour la protection de cet exercice, des syndicalistes, et partant, de l'entreprise et du pays". Dans ce sillage, il a également plaidé pour "un assainissement de la scène syndicale de façon à permettre l'émergence d'une véritable représentation syndicale et d'une pluralité syndicale sérieuses qui seront l'émanation réelle des travailleurs". Lors de la visite à la demeure du fondateur de l'UGTA, Aissat Idir, au village Djemaa Saharidj, où une statue à l'effigie du leader a été inaugurée, Il a appelé à "s'inspirer des sacrifices des aïeux pour faire face au contexte d'aujourd'hui et relever le défi de construire une Algérie sur les plans économique et sociale et de préserver l'unité de son peuple et son territoire". Revenant sur le contexte de création de l'UGTA, M. Labatcha a souligné qu'elle était "un engagement qui illustre la maturité politique des travailleurs algériens et soutien franc à la lutte du peuple algérien contre le colonialisme français". Les festivités de célébration qui se sont déroulées en présence de représentants de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) et de l'Union générale des syndicats palestiniens (UGSP), ont été, également, une occasion de rappeler les liens de fraternité qui lient "les peuples frères dans leurs luttes", comme souligné par M. Labatcha.