Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane a affirmé, lundi à Alger, que le pari de la modernisation de l'administration et de son rapprochement du citoyen ne saurait être remporté sans la formation de cadres en mesure de gérer avec professionnalisme et mérite. Présidant la cérémonie de sortie de la 50e promotion de l'Ecole nationale d'administration (ENA), le Premier ministre a indiqué que "la modernisation de l'administration, sa numérisation et son rapprochement du citoyen est lié à la capacité des établissements à former des cadres qui se chargeront de la gestion des administrations et des établissements, publics et privés, avec professionnalisme et mérite, et fournir un service public à la hauteur des aspirations". "La réussite des ateliers de réforme et de la dynamique des mutations que connaît le pays, sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, exigent un accompagnement assuré par une ressource humaine compétente et des cadres en mesure de suivre ces réformes", a souligné M. Benabderrahmane qui a mis l'accent sur la formation, étant "un pilier essentiel dans le processus de réforme et de modernisation de l'administration et de la fonction publique". Au vu de son importance, le Plan d'action du Gouvernement a accordé "une importance capitale à l'élément humain au titre d'une démarche de concrétisation de la gouvernance renouvelée fondée sur l'amélioration de la performance et la consolidation de la transparence, à travers la moralisation de la vie publique et la modernisation de l'administration", a ajouté le Premier ministre. Il a rappelé, à cet égard, que les cadres sont le principal capital au sein de toute administration ou tout établissement, dans le sens où ils sont les artisans de l'efficacité de la performance des organismes et des administrations, à travers la qualité des politiques et des programmes proposés, les décisions qu'ils prennent ou les services qu'ils fournissent aux citoyens". "L'évaluation de la performance des agents publics contribue à la réalisation des objectifs tracés dans les politiques publiques, à travers une formation et une qualification continues et en adéquation avec le parcours professionnel des agents, les exigences du poste et des besoins de l'administration", a souligné le Premier ministre. Et de rappeler les efforts déployés par l'Algérie pour "fournir les moyens permettant aux citoyens d'accéder à un enseignement scientifique et pédagogique, et mettant fin à l'analphabétisme qu'avait établi le colonisateur odieux", à travers, a-t-il dit, la gratuité de l'enseignement, pour permettre à l'Algérie de "surmonter les obstacles les plus difficiles et occuper les meilleures positions au niveau international en termes de développement humain". A travers les cinquante promotions forgées, l'ENA aura formé, "en 58 ans, plus de 7000 cadres parmi les plus avérés de la patrie, et dispensé diverses formations au profit des établissements et administrations publics, en formant des milliers de fonctionnaires algériens et de plusieurs pays amis, notamment d'Afrique, dans le cadre des accords de coopération". L'ENA et, partant l'ensemble des établissements en charge de la formation continue des fonctionnaires, sont appelés à "adapter leurs programmes et modes de formation aux développements opérés dans la sphère administrative et aux exigences des modes de gestion des administrations et des institutions publiques", a soutenu le Premier ministre. Ces établissements de formation sont également tenus "d'assurer des sessions de formation pour acquérir des compétences inclusives et interdisciplinaires, en leadership, par exemple, ou encore en planification stratégique, conception, suivi et évaluation des politiques publiques, gestion des finances publiques, ressources humaines, ainsi qu'en gestion publique axée sur les résultats". Les structures de formation sont appelées, par ailleurs, à "prévoir des formations en arts de la gouvernance, tout en se basant sur des méthodes de travail et de communication modernes, considérées comme une des bases fondamentales de la formation", a conclu M. Benabderrahmane.