Le Secrétaire général (SG) de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a mis en avant l'importance du Sommet arabe d'Alger (1 et 2 novembre) dans l'unification des rangs arabes face aux défis, pressions et menaces auxquels est confrontée la région arabe, indiquant que ce sommet "insufflera une forte impulsion à la position palestinienne". Dans un entretien accordé à l'agence de presse du Moyen-Orient (MENA), diffusée lundi, M. Aboul Gheit a précisé que l'ordre du jour du Sommet d'Alger comprenait "toutes les questions politiques habituelles sur lesquelles les pays arabes doivent prendre des décisions définissant leurs positions collectives arabes, en tête desquelles la cause palestinienne et le renforcement de la résistance palestinienne, ainsi que les questions liées aux crises arabes en Syrie, au Yémen, en Libye, au Soudan, en Somalie et au Liban, en sus des questions prioritaires dont la mise au point d'une stratégie arabe pour réaliser la sécurité alimentaire face à la crise mondiale multidimensionnelle et ses répercussions graves sur la sécurité alimentaire arabe". M. Aboul Gheit s'est dit "convaincu que la phase actuelle, avec toutes les pressions et les menaces qu'elle implique, nécessite essentiellement d'éliminer toutes les causes de tension dans les relations entre les pays arabes, et de rechercher le plus dénominateur commun entre les positions arabes sur diverses questions, le consensus étant l'objectif suprême que nous devons réaliser par tous les moyens". Concernant l'importance de la réunion actuelle des dirigeants arabes et son importance, d'autant que le sommet arabe ne s'est pas réuni depuis 2019, le SG de la Ligue arabe a souligné que "le sommet arabe est le mécanisme le plus important dans l'action arabe commune, car il définit la stratégie générale et formule la vision d'ensemble pour que cette action puisse avancer efficacement sur toutes les voies connues, d'où la nécessité de veiller à la tenue périodique de ce sommet". Abordant le caractère central de la cause palestinienne, M. Aboul Gheit a indiqué que "ce que nous constatons aujourd'hui est une escalade dangereuse dans les territoires occupés, du fait de la persistance de l'occupation (sioniste) dans la politique de tuerie, de répression, de torture et de blocage, mais nous constatons chez la partie palestinienne, une résistante remarquable et une activation des procédés de lutte pacifique, à travers la grève et autres". Toutefois, la situation actuelle "ne peut plus continuer et peut se dégrader davantage", a mis en garde le SG de la Ligue arabe. Pour M. Aboul Gheit, "le monde entier est tenu de défendre la solution à deux Etats, non seulement par la parole et le discours comme on le voit, mais en exerçant la pression" sur l'entité sioniste afin qu'elle s'inscrive dans un processus politique pour que les Palestiniens recouvrent leurs droits, sur la base de cette solution qui jouit du consensus international, à même de déboucher sur l'établissement de l'Etat palestinien indépendant sur les frontières du 4 juin 1967". Pour ce qui est de la Libye, M. Aboul Gheit a souligné que la Ligue arabe "se base dans son approche de la crise libyenne, sur la nécessité d'oeuvrer, en premier, à l'arrêt de la violence et à l'entame d'un dialogue sérieux pour la stabilité, sur une base constitutionnelle, en vue de tenir les élections qui ont été reportées en décembre passé". Concernant le Liban, M. Aboul Gheit a indiqué qu'une décision serait prise à l'issue du Sommet arabe, sous le titre "Solidarité avec le Liban et soutien à ce pays", exprimant, néanmoins, sa crainte quant aux conséquences de la vacance du poste de président de la République dans le contexte des défis majeurs et de la crise économique. Quant à la situation au Yémen, l'intervenant a estimé que le non renouvellement de la trêve dans ce pays est "un développement négatif (...) dans le contexte d'une détérioration terrifiante sur les plans, humanitaire, économique et sanitaire".