Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, a affirmé mardi à Alger que l'Algérie, avec l'appui des Nations unies, était en train de réfléchir à une "alternative" à la décision de retrait de la mission de l'ONU au Mali, afin de relancer la mise en œuvre de l'Accord de paix et de réconciliation, issu du processus d'Alger. Maintenant que la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) est en cours de retrait du pays, "nous sommes en train de réfléchir à une alternative car elle servait notamment de support et d'appui à la mise en œuvre de l'Accord d'Alger", a déclaré M. Attaf devant la presse, lors d'une conférence au Centre international des Conférences (CIC), Abdelatif-Rahal. "Il faudra trouver une alternative à la Minusma et nous y réfléchissons avec le soutien des Nations unies", a plaidé M. Attaf, soulignant que l'ONU partageait la "même réflexion, celle de trouver une alternative". Le ministre des Affaires étrangères a rappelé le rôle important de cette mission onusienne qui était financée, dit-il, "à hauteur de 1,2 milliard de dollars et comptait quelque 19.000 hommes dont 11.000 militaires et 8.000 personnels civils déployés au nord du Mali". Elle était chargée, a-t-il poursuivi, d'exercer un effet dissuasif sur les groupes terroristes et servait notamment de support et d'appui à la mise en œuvre de l'Accord d'Alger. "C'est elle qui garantissait le cessez-le-feu, elle occupait le terrain et allait jusqu'à assurer le secrétariat de la médiation internationale. Elle faisait un travail de soutien logistique à la mise en œuvre de l'Accord d'Alger", a assuré M. Attaf. Lundi devant le Conseil de sécurité, le patron de la Minusma, El Ghassim Wane, avait indiqué que la mission onusienne était "sur la bonne voie" pour quitter le Mali d'ici au 31 décembre 2023, suite à une demande du gouvernement malien de transition.