Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, a affirmé, mardi à Alger, que le Conseil de sécurité international "assume l'entière responsabilité historique et morale" des violations sionistes récurrentes de la Charte des Nations Unies, estimant qu'il est temps de mettre fin à 75 ans d'occupation abjecte des territoires palestiniens et de spoliation des droits fondamentaux du peuple palestinien. Dans son allocution à l'ouverture d'une séance extraordinaire de l'APN, suite aux graves développements survenus en Palestine occupée, tenue en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, M. Boughali a souligné que le Conseil de sécurité international "assume l'entière responsabilité historique et morale des violations sionistes récurrentes de la Charte des Nations Unies, de ses décisions pertinentes et de toutes les conventions régissant la guerre et la paix entre les Nations". Le président de l'APN a condamné dans les termes les plus forts "l'agression sioniste brutale contre le peuple palestinien", appelant à "l'arrêt immédiat de cette guerre barbare, qui a sapé toutes les valeurs humaines et civilisationnelles et risque d'entamer le peu de crédibilité qui reste au Conseil de sécurité des Nations Unies et les valeurs qu'il prône". Il a qualifié ce qui se passe à Ghaza d'épouvantable "mascarade dans l'histoire de l'humanité, les Palestiniens étant mis devant le choix fallacieux de renoncer à leurs terres ou de subir le génocide". M. Boughali a également "dénoncé, dans les termes les plus forts, la politique de deux poids, deux mesures, pratiquée par certains pays et organisations internationales lorsqu'il s'agit de crimes odieux commis par l'occupation sioniste brutale", ainsi que "la poursuite par certains de leur politique de normalisation au prix de l'effusion du sang du peuple palestinien et de la confiscation de ses droits légitimes". Il a condamné dans le même contexte "le biais médiatique flagrant, la falsification des faits, le parti pris en faveur du bourreau et le manque de crédibilité et de professionnalisme dans la couverture médiatique" des évènements, affirmant qu'il est temps de "mobiliser toutes les énergies, gouvernementales, diplomatiques, parlementaires ou populaires, pour mettre fin de façon définitive et durable, à 75 ans d'oppression, d'humiliation et d'occupation brutale d'un peuple qui a subi les pires souffrances et qui est dépourvu de ses droits humains les plus élémentaires. Un peuple, a-t-il dit, qui rêve d'un meilleur lendemain où se lève le soleil de la liberté, d'où l'impératif pour la communauté internationale de s'engager à appliquer les décisions et résolutions onusiennes pertinentes pour préserver ce qui lui reste de crédibilité". "C'en est assez des faux slogans, des réunions et des rencontres dont les résultats restent une lettre morte. Nous sommes aujourd'hui face à une véritable tragédie où nous plaçons le bourreau et la victime sur un pied d'égalité et de responsabilité. Il est impératif de sensibiliser l'opinion publique internationale au fait que la non-reconnaissance du droit historique et légitime du peuple palestinien à l'autodétermination et à établir son Etat indépendant avec El-Qods comme capitale, est le principal facteur de la détérioration de la situation et de l'instabilité dans la région du Moyen-Orient toute entière", a soutenu le président de l'APN. "Des approches erronées seront ainsi établies dont seules les générations futures vont payer le prix fort et qui ne feront qu'attiser la haine et la violence entre les peuples", a-t-il mis en garde. Il a indiqué, en outre, que "l'APN, toutes obédiences politiques confondues, s'adresse, d'une seule voix à chaque conscience libre dans le monde et à tous les parlements, pour se soulever contre cette tyrannie qui a dépassé toutes les limites des lois, de la morale et des valeurs humaines", ajoutant que "l'humanité est témoin d'une extermination, d'un massacre et d'un génocide au vu et au su du monde entier". Par ailleurs, le président de la chambre basse du Parlement s'est félicité "avec fierté et satisfaction des positions fermes et immuables de l'Algérie dans les fora régionaux et internationaux condamnant le génocide perpétré contre des civils sans défense dont des enfants innocents de nos frères palestiniens, notamment à travers le boycott des réunions et des sommets auxquels participe l'occupant sioniste, ou ceux qui mettent la victime et le bourreau sur un même pied d'égalité", soulignant que ces positions "reflètent la bravoure et la détermination de la direction de notre pays, découlant de la volonté du vaillant peuple algérien de défendre ses principes et ses valeurs inspirées des principes et des valeurs de notre Glorieuse révolution et de la Déclaration du 1er novembre 1954". Pour rappel, cette session, programmée à la demande des présidents des groupes parlementaires, sera marquée par un débat général, en sus des interventions des présidents de groupes. Elle sera sanctionnée par un communiqué final.