Le Collectif des défenseurs des droits de l'Homme au Sahara occidental (CODESA) a dénoncé les "violations" des droits des défenseurs des droits humains au Sahara occidental occupé et "le harcèlement continu" exercé par les forces d'occupation marocaines contre ces défenseurs. Dans un communiqué rendu public, le CODESA s'est insurgé contre "les mauvais traitements", "la discrimination raciale", le "harcèlement", la "violation de la liberté de circulation et de la vie privée" dont ont été victimes 13 membres de ce collectif à leur retour de Turquie où ils avaient suivi une formation sur les droits de l'homme. Fin août, "les forces marocaines d'occupation ont une nouvelle fois pris pour cible des membres du CODESA aux aéroports des villes occupées de Laayoune et Dakhla, immédiatement à leur arrivée sur les vols AT1412 et AT1420 en provenance de l'aéroport international de Casablanca (Maroc)", indique le collectif. Il affirme, à ce titre, que "la police marocaine d'occupation a soumis 13 membres de l'organisation à des fouilles arbitraires, y compris leurs valises et tous leurs effets personnels, pendant plus de 45 minutes à l'aéroport de Laayoune et 30 minutes à l'aéroport de Dakhla, malgré que tous leurs sacs soient déjà passés par la machine à rayons X de la section douanière", tandis que "d'autres passagers sur les mêmes vols ont été autorisés par les agents des douanes à passer sans contrôle de leurs bagages, ni fouilles". "Cet acte est considéré comme une discrimination raciale", a soutenu le CODESA, relevant que ces fouilles ont été menées "au milieu d'une forte présence policière à l'aéroport de Laayoune occupée". Dénonçant des "mesures arbitraires", le Collectif souligne que "Larbi Messoud, conseiller du bureau exécutif de l'organisation et Salha Boutanguiza, blogueur et journaliste, ont été soumis à des mauvais traitements et pressions". En outre, "le rapport 2012 du Rapporteur spécial des Nations unies sur la torture concernant la torture au Maroc et au Sahara occidental, ainsi que les rapports médicaux en possession d'Ali Salem Tamek, président du CODESA, ont été confisqués". Selon le Collectif, "aucun membre du groupe n'a reçu ses bagages à son arrivée".Par la suite, "le harcèlement des membres du Collectif s'est poursuivi le lendemain". "Lorsque Salka Aamar et Daich Daf, membres du bureau exécutif de l'organisation, se sont rendus à l'aéroport de Laayoune pour récupérer leurs bagages, ils ont été obligés d'attendre encore longtemps, bien que l'administration ait reconnu que leurs bagages étaient arrivés et stockés dans l'installation réservée aux bagages perdus", a-t-il ajouté, soulignant que le bagage de Salka Aamar a fait l'objet d'une nouvelle "fouille arbitraire" qui s'est soldée par "la confiscation des documents relatifs au cours de formation". "Ces mesures constituent une violation de la liberté de circulation et de la vie privée de tous ces défenseurs des droits de l'homme, soumis à des fouilles dégradantes", a affirmé le CODESA, faisant remarquer qu'elles s'inscrivent dans le cadre de "la poursuite de la politique punitive systématique des forces d'occupation marocaines à l'encontre de ceux qui défendent le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination".