Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Brahim Merad, a affirmé que les relations algéro-italiennes connaissaient une "dynamique remarquable", traduisant la volonté politique du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et de son homologue italien, M. Sergio Mattarella, indique mercredi un communiqué du ministère. S'exprimant à l'issue de sa rencontre avec son homologue italien, Matteo Piantedosi, dans le cadre de sa visite en Italie, M. Merad a indiqué que "les relations algéro-italiennes connaissent, ces dernières années, une dynamique remarquable et soutenue en matière de coopération conjointe dans divers secteurs, ce qui traduit, en effet, la volonté politique du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et de son frère, le président de la République italienne, M. Sergio Mattarella". A ce propos, le ministre est revenu sur "les relations de coopération entre les secteurs de l'Intérieur des deux pays, également marquées par une cadence positive" a-t-il dit, rappelant, dans ce sens, "la réalisation d'un nombre important d'activités de coopération en vue de passer à une étape opérationnelle de l'action commune pour mieux servir les intérêts de nos pays et de nos peuples". "Nous sommes satisfaits du rythme soutenu marquant la coopération policière entre nos deux pays, notamment dans les domaines de formation et d'échange d'expertise", a-t-il avancé, faisant état de "la signature, par les deux DG de police, d'un protocole de coopération portant formation policière, entre l'Ecole supérieure de Police Ali-Tounsi et l'Ecole italienne de formation des forces de police". Lire aussi: Algérie-Italie: signature d'un protocole de coopération en matière de formation policière. "Dans le cadre des efforts soutenus pour la promotion de notre action commune, les services de la Protection civile de nos deux pays s'attèlent à intensifier leurs discussions sur la coopération bilatérale au vu des défis auxquels nous faisons face, concernant les risques naturels", enchaine le ministre. A cette occasion, M. Merad a souligné que "la méditerranée, qui est un espace commun pour l'Algérie et l'Italie, reflète les valeurs d'amitié et de bon voisinage et consacre, en outre, le métissage culturel et civilisationnel séculaire de nos deux peuples ", ajoute le communiqué. Cet espace, poursuit-il, "offre de nouvelles perspectives prometteuses pour le partenariat économique et les échanges technologiques fructueux. Il s'agit de valeurs référentielles qui pourraient être à l'origine des initiatives de coopération décentralisée entre des villes algériennes et italiennes", a souligné M. Merad. "La coopération décentralisée entres nos collectivités locales traduit la volonté sincère de nos acteurs territoriaux de renforcer l'échange d'expertise ainsi que le partage d'expériences réussies en matière de prises en charge des problématiques communes de ces régions des deux rives de la méditerranée, et ce dans divers domaines", explique-t-il. Evoquant les mutations que connait l'Algérie, le ministre a déclaré que "dans le cadre des changements profonds opérés par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune sur le mode de gouvernance locale dans notre pays, nous encourageons les différentes initiatives de coopération décentralisée entre les collectivités locales de nos pays et nous nous engageons à appuyer leurs démarches et à actualiser leurs domaines, pour être au diapason des enjeux socio-économiques, culturels et écologique", citant, à ce propos, "le projet de coopération décentralisée entre la wilaya d'Annaba et la ville de Naples, que nous aspirons à concrétiser au cours du premier semestre de l'année en cours". Selon la même source, le ministre de l'Intérieur a abordé la question de la migration clandestine, affirmant à cet égard que "parallèlement à ces nobles efforts, nous faisons face ensemble à des défis sécuritaires croissants constituant une menace pour notre sécurité, tels que le phénomène de la migration clandestine, et les crimes transcontinentaux qui l'accompagnent. "Conscients de l'importance de cet enjeu, nous avons amorcé, il y a quelques mois, une nouvelle dynamique de coopération avec la République italienne et nos partenaires de la région, les deux pays frères, la Tunisie et la Libye, dans le cadre d'une coordination quadripartite visant à lutter contre le phénomène de la migration clandestine, suivant une approche globale fondée sur le partage des responsabilités et des engagements entre les pays d'origine, de transit et d'accueil, afin de garantir une gestion efficace de tous les aspects humains et sécuritaires liés à ce phénomène", a déclaré le ministre. "Partant de notre engagement à cet effort, nous nous sommes pleinement investis dans cette approche", a-t-il soutenu, indiquant que "des experts de notre secteur ministériel ont participé, en mai 2024 à Rome, aux travaux du groupe de travail mis en place, au cours desquels les participants ont examiné les mécanismes de retour volontaire, de réintégration et de retour volontaire humanitaire". "L'Algérie a intensifié, dans un cadre tripartite, la coopération avec les pays voisins, la Tunisie et la Libye, en raison de l'augmentation alarmante des flux de migrants clandestins dans ces pays, au regard notamment à la situation prévalant au Sahel africain souffrant de difficultés de développement," ajoute la même source. Pour sa part, le ministre italien de l'Intérieur, M. Matteo Piantedosi, a salué "le niveau de la coopération bilatérale avec l'Algérie et les résultats positifs obtenus dans le cadre de la coordination sécuritaire exceptionnelle", insistant sur "la poursuite de la mise en œuvre effective des différents axes de l'action commune et d'en élargir les perspectives", conclut le communiqué.