La promotion de la recherche dans le domaine de l'environnement par la création de projets en partenariat entre l'université et le secteur utilisateur a été recommandée lors d'une journée d'ingénierie organisée lundi à Oran. La coordination entre les différents outils de gestion des mines et des carrières pour prévenir des dangers de pollution nuisible à la santé et à l'environnement a été également soulignée. L'objectif de ce premier workshop sur la gestion des risques liés à l'exploitation des mines et carrières est de dégager des projets de recherche dans le domaine de la préservation de l'environnement, a indiqué la directrice du laboratoire de recherche sur les risques industriels, technologiques et environnementaux (RITE) de l'université d'Oran, Khadidja Guennachi. Elle a ajouté que cette rencontre périodique (trimestrielle) "vise surtout un rapprochement entre l'université porteuse de solutions et de modèles à faire valoriser et le secteur utilisateur". Pour sa part, Mohamed Azreug, ancien cadre de Sonatrach et expert associé au laboratoire RITE d'Oran, a expliqué que ces activités à risques "sont sources de dangers potentiels, entre autres, les poussières, l'explosion de méthane dans les galeries", tout en énumérant les accidents de travail, les contraintes physiques, les risques chimiques (amiante, arsenic, charbon) et les risques biologiques. Le respect des conditions techniques d'hygiène, de sécurité et de protection de l'environnement, du patrimoine (sites et monuments), selon un cadre légal du schéma de wilayas des mines et carrières, a été abordé lors de cet atelier par le Dr Aziz Belkhatir, professeur des universités de Paris 1 et 13 (France) et également partenaire du laboratoire RITE, qui a passé en revue les dispositions relatives aux autorisations d'exploitation des carrières et sablières en Algérie, dont le décret exécutif 02-470 de décembre 2002. "Cette loi portant sur la protection de l'environnement d'une activité minière naissante a permis d'émanciper le secteur jusque là mal au point", a-t-il déclaré. Le professeur Youcef Khatir, chercheur au RITE d'Oran, a rappelé que 1.200 exploitations sont opérationnelles dont 75% de carrières d'agrégats et de sable, le reste de polymétaux (zinc et plomb), tout en faisant remarquer que 33 wilayas du pays ne disposent pas de carrières d'agrégats et que 76,8% des unités en activité relèvent du privé. Il a également affirmé que les besoins en agrégats et sable et autres minéraux sont immenses, pour satisfaire les programmes de développement qui comportent la réalisation d'un million de logements, 4.500 kilomètres de routes, 6.000 kilomètres de chemins de fer, de nombreux ouvrages hydrauliques, 13 usines de dessalement d'eau de mer et autres projets de construction.