Environ 50 millions d'électeurs turcs sont appelés dimanche aux urnes pour se prononcer par référendum sur une révision de la Constitution, initiée par le Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir). Cette révision constitutionnelle va permettre à la Turquie de s'aligner sur les critères de l'Union européenne, avec laquelle elle a entamé en 2005 des négociations d'adhésion, en matière de démocratie, estime l'AKP dirigé par l'actuel Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Le paquet de révision comprend 26 amendements assez disparates, de l'attribution de nouveaux droits aux fonctionnaires à la protection de l'égalité des sexes, réformant une Constitution de 1982 héritée du coup d'Etat militaire de 1980. Ces amendements limitent également les prérogatives de la justice militaire et soumet la dissolution des partis politiques au contrôle du Parlement. L'AKP gouverne la Turquie depuis 2002 et M. Erdogan espère remporter les prochaines élections législatives prévues pour l'été 2011 afin d'assumer un troisième mandat.