Situation très tendue au niveau de la représentation syndicale d'ArcelorMittal Annaba après les affrontements physiques entre membres du Comité de participation et ceux du syndicat d'entreprise mercredi dernier, et parmi lesquels on a relevé des blessés. Ceci en plus de la fermeture des locaux servant de bureaux aux syndicalistes et l'interdiction à ces derniers d'accéder au complexe sidérurgique d'El Hadjar pendant trois jours, en attendant, semble-t-il, que les instances locales de l'UGTA interviennent dans le conflit et que l'on sache qui seront les vrais représentants des travailleurs de ArcelorMittal à l'issue du bras de fer qui s'est déclaré au lendemain de la grève avortée. La crise générée par cette montée au front des membres du comité de participation risque, si elle venait à durer plus longtemps, de compromettre toute la stratégie mise en place par Kouadria depuis son élection à la tête du syndicat d'entreprise, notamment la négociation des points de la plateforme de revendications socioprofessionnelles restés en suspens. C'est là d'ailleurs le motif tout trouvé pour les adversaires de Kouadria pour exiger son départ du syndicat d'entreprise. Selon le président du Comité de participation, M. Bourai, les syndicalistes, qui sont des membres du conseil et des membres du comité, ne voudraient plus du SG Smaïn Kouadria parce qu'ils estiment qu'il est fragilisé par l'échec du mouvement de grève et surtout par sa condamnation par le tribunal d'El Hadjar pour avoir mené un débrayage illicite de 3 jours. «Nous avons commencé à collecter les signatures des membres des deux représentations syndicales, CP et conseil syndical qui ont retiré leur confiance à Kouadria. La pétition devrait être close aujourd'hui (hier NDLR). Avec le quorum des membres, plus personne ne pourra imposer le maintien d'un Kouadria indésirable comme premier responsable du Syndicat», affirme Bourai. Une conviction qui n'est pas du tout partagée par Kouadria qui déclare de son côté que les syndicalistes qui souhaitent son départ ne sont qu'une poignée, «une trentaine tout au plus» dont des personnes qui n'ont plus rien à voir avec les activités syndicales et les travailleurs du complexe. Et d'ajouter que la justice auprès de laquelle il a déposé une plainte en référé se chargera de rappeler à l'ordre les frondeurs. Evoquant l'intervention de Sidi Saïd dans le différend qui oppose les deux parties, il dément catégoriquement l'information qui a circulé ces derniers temps et qui annonce la venue du SG de la Centrale UGTA à Annaba en ce début de semaine. «C'est de l'intox visant à donner une autre dimension à cette affaire d'incompatibilité d'humeur», se limitera à dire Kouadria