L'Algérie a attiré de nouveau l'attention sur les violations des droits de l'homme au Sahara occidental lors du débat général de la 15e session du Haut conseil des droits de l'homme de l'ONU (HCDH) dont les travaux se déroulent à Genève du 13 septembre au 1er octobre 2010. L'Algérie pays voisin et observateur du processus onusien de règlement du conflit entre le Maroc et le Front Polisario sur le territoire classé par l'ONU comme "territoire non autonome" du Sahara occidental, "reste très préoccupée par la situation toujours dramatique des droits de l'homme dans cette partie du globe, résultat, en premier lieu, des entraves à l'exercice par le peuple sahraoui de son droit légitime à l'autodétermination", a souligné la délégation algérienne conduite comme lors des précédentes sessions par l'ambassadeur Idriss Jazairy. Le déni de l'exercice de ce droit fondamental des Sahraouis "s'accompagne de la répression de toute forme d'expression de soutien en faveur de la réalisation de ce droit dans les territoires occupés", ajoute-t-on de même source. Il appartient au conseil des droits de l'homme et à ses mécanismes compétents de se pencher sur cette situation en conformité avec leur mandat de promouvoir le respect universel et la défense du droit à l'autodétermination et de tous les autres droits et libertés fondamentaux pour tous sans aucune distinction et de façon juste et équitable a-t-elle soutenu. La délégation algérienne n'a cessé de préconiser la prise en charge de la question des droits de l'homme au Sahara occidental et en particulier l'envoi sur place d une nouvelle mission du HCDH "dont le rapport devrait être cette fois ci publié" pour éclairer le Conseil sur la réalité qui prévaut sur le terrain. Par ailleurs en marge des travaux de cette session, deux ONG, France Libertés-Fondation Danielle Mitterrand et la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique ont fait des déclarations favorables à la cause sahraouie. La première ONG, au nom également de l'International Educational Development, une association américaine de juristes et au nom également du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), a "dénoncé la poursuite de la détention arbitraire et au secret" des défenseurs sahraouis des droits de l'homme arrêtés à leur retour d'une visite dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf il y a quelques mois. La seconde ONG s'est concentrée sur la défense du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. Elle a appelé le Conseil à accorder "son attention et à mettre fin à l'impunité et au déni d'un droit inaliénable".