La question de la promotion de l'emploi est placée au coeur de la politique algérienne de développement et revêt, à cet effet, un caractère prioritaire, a affirmé dimanche à Alger le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh. "L'Algérie a engagé depuis plus d'une décennie de vastes programmes d'investissements publics destinés à développer les infrastructures de base et à mettre en place les fondements d'un développement durable générateur de richesse et d'emplois", a souligné M. Louh à l'ouverture du séminaire sous-régional sur "L'intermédiation de l'emploi et son rôle sur les marchés du travail". Il a ajouté que ces programmes se sont traduits par des résultats "significatifs", citant le taux de croissance économique hors hydrocarbures qui s'est maintenu, ces dernières années, autour de 6% en moyenne annuelle et a atteint 9,3% en 2009. Le ministre a expliqué que les grands pourvoyeurs d'emplois tels que l'agriculture, le bâtiment, les travaux publics et les services ont retrouvé leur "dynamique de création d'emplois". Selon M. Louh, la population occupée est en "constante augmentation", passant de 8,2 millions en 2005 à 9,5 millions en 2099, ce qui représente, a-t-il dit, une augmentation de près de 16% sur la même période, alors que le taux de chômage enregistre une "baisse constante" passant de 30% en 1999 à 10,2 en 2009, avec l'objectif de le ramener à 9% à l'horizon 2014. Dans le même contexte, il a indiqué que le gouvernement a mis en oeuvre, à compter de 2008, un plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage, ce qui permettra, a-t-il affirmé, de réaliser l'objectif de création de 3 millions d'emplois inscrit dans le plan de développement 2010-2014, doté d'une enveloppe financière de 286 milliards de dollars. Le ministre a, en outre, noté que les dispositifs de soutien à l'emploi des jeunes (18-35 ans) et aux chômeurs promoteurs (30-50 ans) visent la création de 40.000 micro entreprises par an pour la période 2010-2014, alors que l'appui à la promotion de l'emploi salarié prévoit 300.000 insertions par an pour la même période. Evoquant le développement de l'intermédiation, M. Louh a indiqué que l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) a fait l'objet depuis 2007 d'un vaste programme de réhabilitation et de modernisation dans l'objectif d'améliorer la qualité de ses prestations et à accroître ses performances. Cela s'est traduit par la densification du réseau de structures locales qui est passé de 150 agences en 2006 à 205 agences en 2009 et qui devrait atteindre 240 agences à l'horizon 2014. Pour ce qui est du renforcement, de la valorisation des ressources humaines et de l'amélioration du taux d'encadrement, le taux qui était de 16% en 2005 a atteint 60% en 2009, a ajouté le ministre. S'agissant des objectifs du séminaire, il en est attendu un échange d'expériences sur les pratiques mises en oeuvre dans certains pays de manière à en tirer profit afin de faire de la bonne gouvernance un "référentiel" pour les administrations du travail. Organisé par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, le séminaire de quatre jours (3-6 octobre) est initié en partenariat avec le Bureau international du travail (OIT), le Centre international de formation de l'Organisation international du travail (OIT) de Turin et le Centre arabe pour l'administration du travail et l'emploi de Tunis. Les deux derniers jours du cette rencontre, à laquelle participent les pays du Maghreb, le Liban et la Syrie ainsi que l'Espagne, l'Italie et la France, verront l'organisation d'un atelier de formation sur l'administration du travail et la bonne gouvernance.