L'Union africaine (UA) a appelé au respect du délai du deuxième tour des élections présidentielles prévu dimanche prochain en Guinée, se félicitant de la nomination d'un nouveau président de la Commission électorale indépendante (CENI), dans un communiqué reçu jeudi à Dakar. "Cette nomination permettra de sortir la transition du blocage occasionné par la crise au niveau de la CENI et de relancer les préparatifs en vue de la tenue, à la date prévue, du second tour de l'élection présidentielle en Guinée", a précisé le communiqué. Demandant aux deux candidats et aux alliances qui les soutiennent de créer "les conditions favorables à la tenue d'un scrutin apaisé", M. Ping, s'est, en outre, félicité de la nomination du Général Siaka Toumani Sangaré comme président de la CENI ainsi que de l'accueil "favorable réservé à cette nomination par les deux candidats du second tour". L'UA a également demandé aux autorités de la transition de tout mettre en œuvre pour que le second tour de l'élection présidentielle se tienne comme prévu "dans les conditions de régularité, d'équité et de transparence requises, indispensables à l'acceptation, par tous, des résultats du scrutin", lit-on dans le texte. Par ailleurs, l'organisation panafricaine a invité les autorités guinéennes à faciliter les activités des missions d'observation électorale, et encouragé les Guinéens à accomplir "massivement" leur devoir électoral et à rendre ainsi "irréversible" les avancées de la démocratie pluraliste dans leur pays. Il est à souligner que le nouveau président de la CENI a prévu de discuter avec les deux candidats, Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, sur le maintien ou le report de la date du deuxième tour de la présidentielle prévu le 24 octobre. De son côté, le Comité de suivi des préparatifs des élections a enregistré la veille "quelques obstacles" qui pourraient mener au report, pour la deuxième fois, de ce scrutin, censé sortir la Guinée de sa crise politique. Le Comité présidé par le Général Ali Traoré, représentant du président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur dans la crise guinéenne, a notamment constaté "le retard dans la distribution des cartes de vote parmi les Guinéens à l'étranger, le gel de l'argent destiné au financement des élections et le conflit ayant paralysé la CENI".