Le Sahara occidental reste le dernier grand héritage colonial en Afrique, que le prochain round de négociations entre le Maroc et le Front Polisario, sous l'égide de l'ONU, essaiera de régler, a affirmé samedi le journal italien "Panorama". Le journal estime que le Sahara occidental "est une plaie encore ouverte dans l'histoire africaine " avec " 200 000 réfugié et des milliers de familles séparées par un mur de 2700 km de long qui divise" ce territoire. Il rappelle qu'en 1975, l'Espagne abandonne le Sahara occidental, un territoire de 250 000 kilomètres carrés, peuplé d'environ un million d'habitants." Le Maroc et la Mauritanie étaient alors en concurrence pour le contrôle de cette région, riche en phosphates, qui possède des côtes parmi les plus poissonneuses de l'Afrique occidentale ", souligne l'auteur de l'article. Le journal revient sur l'occupation marocaine du territoire, puis la résistance armée des Sahraouis, " jusqu'à ce que l'occupant marocain construise un mur qui divise le territoire et la population ". Il rappelle également, à ce sujet que " 200 000 sahraouis ont fui leur pays pour se réfugier à Tindouf dans le Sahara algérien, où ils vivent depuis dans un camp géant de réfugiés" , ajoutant que " les autres populations sahraouies sont restées dans les territoires occupés dans l'impossibilité de quitter le pays". L'auteur du papier revient aussi sur l'assassinat du jeune sahraoui près de la capitale occupée du Sahara occidental. Il s'appelait Garhi Najem Ould Feydel Souidi, âgé de 14 ans, tué par la police marocaine au cours d'un barrage à El Ayoune au Sahara Occidental, écrit le journaliste, ajoutant que " ce garçon et 5 autres jeunes ont essayé d'entrer dans un camp de protestation organisée à quelques miles de cette ville". A ce sujet, il précise que "la population sahraouie a protesté pendant des jours comme elle le fait régulièrement contre les mauvaises conditions auxquelles elle est confrontée ", en ouvrant un camp depuis le 19 octobre dernier à environ 7 km de la ville. " Les 6 garçons voulaient se joindre à des milliers de manifestants lorsque la police marocaine est intervenue, en ouvrant le feu ", ajoute-t-il, citant un témoin. Garhi Najem Ould Feydel Souidi mort sur le coup tandis que cinq autres ont été blessés et emmenés à l'hôpital d'El Ayoune. L'épisode tragique remonte à dimanche soir, mais la nouvelle n'a été divulguée que plus tard, déplore-t-il. " Quelques jours auparavant, l'émissaire de l'ONU au Sahara occidental, Christopher Ross, était au Maroc, dans le cadre d'une mission visant à relancer les négociations entre Rabat et le Front Polisario qui revendication de l'indépendance du territoire à travers un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui",souligne le journaliste.