LE MANS (France) - Amnesty international a appelé samedi les autorités marocaines à ouvrir "immédiatement" une enquête sur le tir fatal dont a été victime le 24 octobre un jeune Sahraoui, Najem Garhi, à un poste de contrôle d'accès à un camp sahraoui. "Il y a des éléments troublants dans cet homicide qui doit faire immédiatement l'objet d'une enquête transparente", a déclaré Amnesty International dans un communiqué distribué aux participants à la 36e conférence de l'EUCOCO qui tient ses assises au Mans. "Les autorités marocaines doivent donner la preuve qu'elles n'ont pas violé les normes des Nations unies relatives à l'utilisation des armes à feu, ni eu recours à une force excessive dans le cadre du contrôle de l'accès au camp des protestataires sahraouis, de son approvisionnement et de ses communications, a poursuivi cette ONG. Selon ses proches, la jeune victime a été enterrée le soir suivant par les autorités marocaines qui ont refusé d'autoriser sa mère et ses frères et soeur de voir le corps et de leur dire où elle a été enterrée, ajoute Amnesty International.