La banque d'Algérie devrait à l'avenir détecter d'une manière ''précoce toute vulnérabilité au sein des banques'', a annoncé dimanche son Gouverneur, Mohamed Laksaci. Il a souligné que la Banque d'Algérie (BA) vient d'être dotée, à la faveur de la nouvelle ordonnance relative à la monnaie et au crédit adoptée en octobre, de nouveaux mécanismes, qui lui permettront de déceler de potentielles vulnérabilités ou des seuils de sécurité critique au sein des organismes bancaires et institutions assimilées. L'ordonnance 10-04 amendant et complétant l'ordonnance relative à la monnaie et au crédit de 2003 "renforce l'ancrage légal de la stabilité financière du pays en élargissant les prérogatives de la BA afin qu'elle puisse lancer tout type d'investigation au niveau des banques", a-t-il indiqué à l'ouverture d'une réunion à huis clos avec les P-DG de banques. Cette réforme des instruments de gestion prudentielle des banques "est le point le plus important" de cette ordonnance, a-t-il dit. Le renforcement de la surveillance des systèmes de paiement, la mise en place, durant le premier semestre 2011, d'un système de notation des banques ainsi que la mise en oeuvre de la nouvelle centrale des risques permettront parallèlement de mieux gérer les risques bancaires, selon Laksaci. Les prérogatives du Conseil de la monnaie et du Crédit seront par ailleurs "élargies à de nouveaux produits d'épargne et de crédits", a-t-il ajouté, notant que ce conseil est désormais responsable du respect des règles de bonne conduite du secteur, préalablement déléguées à l'Abef (Association des banques et établissements financiers). Il a en outre annoncé la préparation en cours d'une nouvelle réglementation de gestion des risques de liquidité bancaire, qui devra être soumise au même conseil avant la fin de l'année.