Des hommes de culture sahraouis et espagnols ont exprimé mardi leur "consternation" face à la violente répression menée par les forces marocaines dans le "camp de la liberté" près d'Al Ayoun occupée et appelé les organisations internationales à faire respecter les droits de l'homme au Sahara occidental. Dans un "manifeste pour la dignité des peuples", adressé à la société espagnole, à l'Union européenne et aux Nations unies, quelque 500 signataires ont exprimé leur "inquiétude" face au black out médiatique auquel sont soumis les Sahraouis dans les territoire occupés du Sahara occidental et qui pourrait, ont-ils averti, "cacher un génocide commis contre la population civile" sahraouie. Ils ont, également, dénoncé dans le manifeste, dont l'APS a reçu une copie, "l'inertie" des gouvernements successifs espagnols qui, à ce jour, n'ont pas assumé leurs responsabilités historiques sur le territoire non autonome du Sahara occidental. Les signataires se sont déclarés "lassés par les rhétoriques gouvernementales qui prétendent défendre les droits du citoyen, alors que leurs décisions sont toujours tributaires des intérêts des grands groupes économiques". Ils ont, cependant, exprimé leur "confiance" en la solidarité exprimée par la société civile espagnole envers le peuple sahraoui et en son exigence de respect des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. Les signataires du manifeste ont appelé, dans ce cadre, à ce que soit accordé à la Minurso, "en toute urgence" davantage de compétences et de responsabilités en matière de respect des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés, "seule démarche en mesure de mettre fin aux violences et garantir la sécurité des populations civiles" sahraouies, ont-ils dit. Ils ont appelé, en outre, à la mise en place une commission d'enquête pour "dégager les responsabilités des autorités marocaines, des militaires, des policiers et autres forces paramilitaires impliquées dans la répression". Les signataires ont appelé, aussi, le Conseil de sécurité de l'Onu à répondre "dans les meilleurs délais" à la revendication du peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination et à assumer ses responsabilités dans le règlement du conflit du Sahara occidental, seul territoire en Afrique encore sous occupation.