L'Espagne reste la puissance administrante du Sahara occidental et le Maroc une puissance occupante "qui viole les droits les plus élémentaires du peuple sahraoui", a affirmé jeudi le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek. "L'Espagne reste la puissance administrante du Sahara occidental et le Maroc est bel et bien une puissance occupante qui foule aux pieds les conventions de Genève et viole les droits les plus élémentaires du peuple sahraoui", a souligné M. Ould Salek, qui réagissait à l'intervention de la ministre espagnole des Affaires étrangères mercredi devant le Sénat à Madrid. Selon le MAE sahraoui, la responsable espagnole a déclaré que "du point de vue légal, le Maroc n'est pas une puissance occupante au Sahara occidental car il s'est emparé de ce territoire, non pas par la force ou à la suite d'un conflit armé, mais en application d'un accord", en référence à l'accord tripartite de Madrid du 14 novembre 1975, à travers lequel l'Espagne a cédé le Sahara occidental, alors colonie espagnole, au Maroc et à la Mauritanie. "De telles allégations sont infondées, graves et dénotent d'un parti pris flagrant ou d'une amnésie avérée pour justifier l'injustifiable et couvrir les atrocités et le calvaire indicible imposés au peuple sahraoui suite au renoncement, en 1975, de l'Espagne à ses responsabilités et sa complicité avec l'agresseur marocain", a affirmé M. Ould Salek. Le gouvernement espagnol "doit assumer ses responsabilités vis-à-vis des valeurs que défend l'ensemble de la société espagnole et d'agir dans le sens de la réparation de l'injustice commise en 1975, seule garantie pour la paix et de la stabilité dans la région", a-t-il insisté.