Une résolution dénonçant les "atrocités" commises après l'élection présidentielle de novembre en Côte d'Ivoire, a été adoptée jeudi par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies. Après d'âpres négociations dans la journée, les 47 membres du Conseil, réunis dans une session spéciale consacrée à la crise ivoirienne, à la demande du Nigeria (président de la CEDEAO) et des Etats-Unis, ont approuvé cette résolution, dans laquelle, ils ont exprimé leur préoccupation par "les atrocités et les violations des droits de l'homme commises en Côte d'Ivoire" au lendemain du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier dans ce pays. Le Conseil a cité notamment "des cas d'enlèvements, de disparitions forcées, de détentions arbitraires, d'exécutions sommaires, interdiction des réunions pacifiques, assassinats et destructions de propriétés", tout en s'engageant à "prendre toutes les mesures appropriées si la situation des droits de l'homme sur le terrain se dégrade". Selon un bilan fourni jeudi par la Haute commissaire adjointe aux droits de l'homme de l'ONU, Kyung-Wha Kang, les responsables des droits de l'homme (sur place) en Côte-d'Ivoire ont reçu des informations sur 173 meurtres, 90 cas de tortures et mauvais traitements, 471 arrestations, 24 cas de disparitions forcées ou involontaires. Tous ces actes ont été commis entre le 16 et le 21 décembre, selon la même source.