C'est une quarantaine d'associations qui sont venues de 17 wilayas dont Tlemcen, Tizi Ouzou, Béjaïa, Souk-Ahras, Skikda, M'sila... pour débattre de leur situation en matière d'accessibilité, de travail, de pension, de prise en charge, etc. La salle de conférences du centre culturel islamique de Batna a abrité les 1er et 2 avril la première rencontre nationale entre personnes handicapées avec pour thème “Rôle du mouvement associatif dans le cadre de la réconciliation nationale et la promotion des personnes handicapées". C'est une quarantaine d'associations qui sont venues de 17 wilayas dont Tlemcen, Tizi Ouzou, Béjaïa, Souk- Ahras, Skikda, M'sila... pour débattre de leur situation en matière d'accessibilité, de travail, de pension, de prise en charge, etc. Pour ces délégués d'associations de handicapés, l'accessibilité est l'obstacle numéro un pour l'insertion économique et sociale. Ils soulignent que dès son jeune âge, le jeune touché par un handicap ne peut accéder à la scolarisation. Du transport à l'accueil en milieu scolaire en passant par les aides pédagogiques et jusqu'à l'incompréhension de l'environnement, le blocage est total. Et sans niveau scolaire, peut-on trouver du travail ? Pis encore, bien qu'une loi oblige les entreprises publiques et privées à embaucher 1% des personnes handicapées, les concernés ne voient rien en matière d'application de cette loi et estime que le 1% est dérisoire. Le débat sur la pension, “les 4 000 da de la honte", comme les présente Houcine Gana de Tizi Ouzou, a été pesant et les délégués des associations de handicapés n'arrivent pas à comprendre la discrimination dont ils font objet. “Pourquoi tous les travailleurs, les pensionnaires et les retraités ont eu droit à une revalorisation de leur pension, sauf nous", soulignent-ils. Pour beaucoup de délégués, c'est l'administration et aussi l'environnement qui créent le second handicap. Quant à la dotation en véhicules motorisés, le délégué de Batna reproche à l'ONAAPH de ne pas répondre à la demande des Batnéens pendant que tous les véhicules se déversent sur Alger, Tlemcen... La représentante de l'Office national de l'appareillage et accessoires pour personne handicapées renvoie la balle dans le camp de la CNAS, ce que réfute Bouzerara Mohamed-Chérif, président de l'association de Batna et président de la coordination nationale. Par ailleurs, les représentants des associations reprochent à l'administration des douanes de rejeter sans motifs les licences d'importation de véhicules mises à la disposition des personnes handicapées par la direction de l'action sociale. La deuxième journée a été clôturée par la lecture des recommandations, entre autres, l'augmentation de la pension de 4 000 à 21 000 DA, son versement régulier et mensuel (actuellement avec un retard de plus de six mois), l'application de la réglementation en matière d'emploi mais avec un quota de 5% au lieu de 1%, la retraite après dix ans pour les femmes handicapées et quinze ans pour les hommes, etc. Disons enfin que si une partie des obstacles trouve une prise en charge réelle et convenable par les autorités à tous les niveaux, la personne handicapée vivra une vie saine et prospère dans la dignité. M H la source http://www.liberte-algerie.com/algerie-profonde/rencontre-nationale-pour-la-promotion-des-personnes-handicapees-batna-175463