Plusieurs représentants d'organisations patronales ont appelé, hier, à bâtir une économie nationale solide en dehors des hydrocarbures et à promouvoir l'entreprise nationale publique et privée, tout en accélérant le rythme des réformes politiques annoncées. Le président du forum des chefs d'entreprises, M. Réda Hamiani, a déclaré, hier, à la presse, après avoir été reçu par l'instance des consultations sur les réformes politiques que « les vents du changement qui soufflent sur plusieurs pays arabes nous appellent à accélérer le rythme des réformes et de revoir les mécanismes de l'économie nationale ». Il a, notamment, révélé que des propositions allant dans ce sens ont été formulées par son organisation à l'instance chargée des consultations politiques. « Les organisations patronales sont mobilisées afin de sortir de la dépendance du secteur des hydrocarbures, de bien préparer la phase d'après pétrole et de renforcer la production nationale », a-t-il ajouté. De son coté, Habib Yousfi, président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) a affirmé l'importance du « dialogue », qui servira à trouver les solutions aux différents problèmes que connaît l'Algérie. « Il doit être consacré dans la constitution et étendu aux différentes catégories de la société civile » a-t-il déclaré. La présidente de l'association des femmes algériennes chefs d'entreprises, M. Yasmina Taya a insisté sur l'obligation de construire une économie nationale forte qui se reflète positivement dans la vie en Algérie. Le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem Marrakech a, de son coté, déclaré que cette rencontre était une occasion pour exposer les problèmes dont souffrent les entreprises algériennes. Dans ce cadre, le président de l'union nationale des entrepreneurs publics, M. Ali Slimani a considéré que les résultats auxquels la tripartite, qui s'est tenue dernièrement, est parvenue étaient « très positifs » aux entreprises algériennes publiques et privées. En faisant allusion à la participation active des organisations patronales aux séances générales de la société civile qui se tiendront la mi-juin par le Conseil national économique et social CNES. De son coté, le président de la Confédération nationale du patronat algérienne (CNPA), Mohand-Saïd Naït Abdelaziz a appelé à la nécessité de revoir la gestion politique, économique et sociale. En signalant que le problème en Algérie « ne réside pas dans la constitution autant que dans l'application de ses clauses ». « Il faut changer les mentalités en Algérie comme il faut arriver à un consensus national sur les différentes solutions aux problèmes majeurs auxquels l'Algérie est confrontée » a-t-il ajouté. Le Président de la fédération agroalimentaire de la Confédération des industriels producteurs d'Algérie., M. Abdelouahab Ziani a insisté sur l'importance de parvenir à une autonomie de l'entreprise algérienne publique et privée.