Photo : Fouad S. Sept organisations patronales ont pris part, hier, au dialogue politique conduit par M. Abdelkader Bensalah président du Conseil de la nation depuis plus de deux semaines maintenant. L'accent a été mis sur la nécessité de promouvoir l'entreprise publique ou privée, et d'insuffler une nouvelle dynamique à l'économie nationale. Au sortir des pourparlers qui ont duré presque une heure, M. Habib Yousfi, président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), s'adressant à la presse, n'a pas caché sa joie d'être convié à ces consultations politiques, devant permettre, selon lui, d'ouvrir de nouvelles perspectives pour le pays. Il soulignera, à l'occasion, le besoin d'initier un autre débat avec tous les acteurs de la société civile. Le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem Marrakech salue, pour sa part, les directives prises par la plus haute autorité du pays, avec lesquelles il sera «assurément possible de résoudre tous les problèmes auxquels fait face notre système politique». M. Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise, a préparé, quant à lui, un mémorandum qu'il a remis à Bensaleh. Il se dit très satisfait de voir que le président de la République ait décidé d'engager ce large débat national sur les réformes politiques dont notre pays a besoin. Le FCE affirme être honoré d'avoir été invité à y participer, avant de souligner que ses recommandations sont de nature à conforter la place de l'entreprise algérienne dans le processus de développement économique et social. Il tient à mettre en avant cinq réflexions essentielles. Selon lui, la sclérose qui frappe les institutions en charge de la gouvernance économique en Algérie est une source profonde d'inefficacité économique. Il en résulte une gestion médiocre des importantes ressources financières du pays qui, loin de créer la prospérité, exacerbe les mécontentements, en particulier pour une jeunesse de plus en plus instruite et qui, à raison, se considère exclue du partage de la richesse nationale et, surtout, s'inquiète légitimement pour son avenir. Le FCE est soucieux avant tout «de construire et de créer de la richesse», car des réformes structurelles bien réfléchies et bien mises en œuvre sont préférables aux «révolutions» porteuses de désordres et gaspilleuse de ressources rares, indique Hamiani en appelant au réajustement du mode de fonctionnement de notre économie dans son ensemble. M. Slimani président de l'UNEP, a salué également ce principe de consultations, en attendant, dira-t-il, les états généraux de la société civile initié par le CNES et devant intervenir dans quelques jours et dont le but est d'ériger une «économie harmonieuse». Dans la même optique, le président de la confédération nationale du patronat algérien, en l'occurrence Mohend Saïd Nait Abdelaziz, a fait savoir qu'il a plaidé pour la révision du mode de gestion économique, politique et social du pays, en faisant remarquer que le problème essentiel est la non-application des textes constitutionnels. Raison pour laquelle, il faudrait établir un consensus national pour remettre l'Algérie sur les rails. La première démarche à entreprendre, «changer les mentalités», indique-t-il. Mme Yasmina Taya, présidente de l'association Seve, a estimé, de son côté, que le dialogue est très important dans de telles conjonctures. Les réformes sont importantes pour bâtir une économie forte et riche, dira-t-elle. La CIPA a été également de la partie à travers son vice-président M. Abdelouahab Ziani qui a mis l'accent sur la nécessité de réhabiliter l'entreprise algérienne publique ou privée, dans la «justice» la plus totale.