Le parti de Sarkozy, l'UMP, l'union pour la majorité populaire, a proposé de revenir à la loi « Pasqua », publiée en 1993, notamment, dans son volet relatif aux personnes nées en France de parents étrangers. Cette catégorie de citoyens qui devrait, en atteignant l'âge de la majorité, à savoir 18ans, postuler pour la nationalité française par une demande écrite. Environ 3000 jeunes sont appelés, chaque année, à recourir à ce genre de demande. L'UMP a proposé de revenir à la loi Pasqua en matière d'acquisition de la nationalité française. Une idée qui a provoqué des remous et des réactions. Najat Vallaud-Belkacem a dénoncé jeudi "l'inexorable dérive de la droite républicaine". Dans ce cadre, elle a indiqué que l'UMP a dégainé cette proposition sans que personne ne s'en doute vraiment. Jeudi, le parti majoritaire s'est prononcé pour un retour à la loi Pasqua de 1993 sur l'acquisition de la nationalité. Plus encore, une bagarre « sans concession » va être menée, durant la campagne présidentielle contre le projet du PS qui prévoit d'accorder le droit de vote aux étrangers non communautaires aux élections locales. Cette proposition a entraîné des réactions dont celle de Najat Vallaud-Belkacem. La secrétaire nationale du PS aux questions de société, a dénoncé jeudi « l'inexorable dérive de la droite républicaine ». Le parti majoritaire veut ainsi conditionner l'obtention de la nationalité française, à 18 ans, pour les enfants nés en France de parents étrangers, à l'expression d'une volonté expresse. De son côté, le secrétaire d'Etat aux anciens combattants, M. Marc Laffineur, membre des Humanistes de l'UMP, et le patron du parti Jean-François Copé, a indiqué : « la carte de séjour a toujours été une carte bancaire ou une carte vitale pour certains », insinuant que le temps de l'usage de la pièce d'identité française pour régler des problèmes d'émigration et de regroupement familial est révolu. Pour sa part, Arno Klarsfeld, président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration et ancien conseiller de François Fillon, a aussitôt mis en garde contre le risque de "faire des jeunes qui ont toutes leurs attaches en France des CDD de la nationalité française". Quant à lui, M. Copé a promis une "bagarre sans concession" contre cette "proposition phare" du PS, synonyme de "démantèlement de la citoyenneté". "Nous sommes le parti des droits et des devoirs alors qu'à gauche, vous ne les entendez jamais parler des devoirs", a-t-il accusé. D'ici à la présidentielle, "nous allons alerter les gens" contre cette mesure "électoraliste" du PS, a renchéri le ministre des Transports, Thierry Mariani.