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Belkhadem : « Il est inconcevable que ceux qui ont fait la Révolution de Novembre n'œuvrent pas pour cet objectif » Interrogé sur le recul de la volonté du pouvoir pour la criminalisation du colonialisme français
L'invité le forum politique d'El Khabar, Foutour Essabah, M. Abdelaziz Belkhadem, s'est opposé à l'idée selon laquelle il n'existe pas une volonté du pouvoir pour criminaliser le colonialisme français. « Les circonstances nous obligent parfois à observe une sorte de réserve à l'encontre de l'autre partie », a-t-il affirmé, précisant que « la criminalisation du colonialisme est une question de principes ; la France officielle doit se repentir des crimes commis par la France coloniale ». Il y a quelques mois, M. Belkhadem ne cessait d'exiger, à chaque occasion, la reconnaissance et la repentance de la France pour son passé colonial peu glorieux en Algérie. Ce n'est plus le cas maintenant. Bien qu'il insiste qu'il tient toujours « à cette question de principes dans nos relations avec la France ». « Quand je demande à la France de reconnaître et se repentir pour ses massacres perpétrés en Algérie, je ne cherche pas une contrepartie financière…ils font des gestes malencontreuses à notre encontre, à l'exemple de leur glorification, récemment, du passé de Bigeard, dont le nom devrait figurer sur le registre de la honte, car les crimes qu'il a commis restent gravés dans la mémoire des algériens », déplore-t-il. Dans ce sens, le même interlocuteur a critiqué la déclaration faite en juin dernier par le ministre français des AE, Alain Juppé, lors d'une visite qu'il a effectué en Algérie. Pour rappel, Juppé a annoncé que « les algériens ne doivent regarder dans le rétroviseur » et a qualifié l'insistance de la partie algérienne pour la criminalisation du colonialisme de « débat des extrémistes ». S'agissant d'une sorte de recul enregistré au sein du pouvoir sur la question liée à l criminalisation du pouvoir, Belkhadem a indiqué « qu'il est inconcevable que ceux qui ont fait la Révolution de Novembre ne puissent pas œuvrer pour cet objectif ». « Les circonstances nous obligent d'observer une sorte de réserves dans nos revendications à l'autre partie », a-t-il conclu.