Le sociologue Nacer Djabi, pense que la situation actuelle donnera la priorité, dans les prochaines législatives, à des leaders politiques n'ayant jamais été au pouvoir ni participé à des élections. Nacer Djabi explique à El Khabar, l'existence d'une grande famille représente l'Islam politique qui a des onjectifs inconnus. El Khabar : on en parle beaucoup de la victoire des Islamistes en Tunisie, au Maroc et en Egypte. La prochaine station sera l'Algérie. Quelles sont les chances des Islamistes dans les prochaines élections ? Nacer Djabi : il faut d'abord déterminer la carte politique, puisque l'on ignore les traits de l'Islam politique en Algérie. il existe une partie « frères musulmans », représentée dans le MSP, mouvement pour la société de pais, le mouvement Nahdha et aussi Al-Islah. Cette forme structurée d'Islamistes a participé au pouvoir, que ce soit d'une façon directe, en prenant des postes de responsabilité ou indirecte en entrant en concurrence avec les partis du pouvoir dans les élections. Chose qui les différencie des partis vainqueurs en Egypte, en Tunisie et/ou au Maroc. La deuxième partie consiste dans l'Islam politique non structuré et leur public relativement inconnu et dont les orientations sont également inconnues. Pour ces raisons, avant de prévoir quelconque scénario, il faudrait faire la lumière sur les prémices de quelconques alliances, étant donné que le mouvement Islamiste est non structuré ne partage pas les mêmes objectifs, ce qui nous met face à une base militante islamiste dont les orientations sont inconnues. El Khabar : le pouvoir dit que l'Algérie est à l'abri de ce qui se passe à ses voisins. Cela reflète-t-il vraiment la réalité algérienne ? Nacer Djabi : tous les régimes qui ont été renversés ou démissionné ont fait l'objet de revendications populaires de leur départ. Hosni Moubarak a dit la même chose ainsi que Seif El Islam Kadhafi, qui a estimé que la Libye était différentes des autres pays. Idem pour le président Yéménite, Abdellah Salah et le président Syrie, Bachar Al Assad. Il est vrai que chaque pays a ses spécificités, mais je pense que ce qui s'est passé chez les voisins, aura un effet sur les algériens et sur l'Algérie. Ce qu'on ignore, toutefois, c'est quand, comment et sous quelle forme auront lieu ces changements. Je demande à ceux qui prétendent le contraire, pourquoi le pouvoir a décidé d'engager ce qu'il a qualifié de réformes politiques si les jeunes ne sont pas sortis dans la rue, en janvier dernier pour clamer, et qui ont été qualifiés, alors, de manifestations de l'huile et du sucre. El Khabar : à votre avis, quels sont les partis islamistes qui prévoient réaliser une large victoire lors des prochaines élections législatives ? Nacer Djabi : la famille politique islamiste existe en Algérie ainsi que la famille politique nationaliste et la famille politique démocratique. La question qui se pose c'est qui sensé représenter cette islamité, cela dépend des conditions et des alliances.