Le député Ali Ibrahimi, ex membre dirigeants au sein du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, pense qu'il n'y a rien qui encourage à vanter les réalisations de l'actuel mandat du parlement puisque ce dernier a préféré se soumettre au monopole du pouvoir exécutif, suite à sa complicité des partis de l'Alliance Présidentielle, en dépit du fait que la minorité au parlement a résisté et essayé de marquer la différence malgré sa faiblesse et préféré résister au lieu de se retirer El Khabar : comment évaluez vous l'actuel mandat du parlement ? Ali Brahimi : dans ce mandat, on a constaté le monopole du pouvoir exécutif sur les institutions de l'Etat, y compris sur le parlement avec ses deux chambres. Le pouvoir a, d'une manière préméditée, gelé les institutions parlementaires avec la complicité des députés des partis majoritaires, qui parer tous les chemins face à l'opposition qui a tenté d'animer la vie politique et répondre aux revendications des électeurs et des algériens. El Khabar : pourquoi est-ce que le travail parlementaire est resté loin de la réalité de la rue algérienne ? Ali Brahimi : le peuple ne se voit pas représenté dans cette majorité parlementaire, à qui incombe une grande partie des responsabilités. Ces derniers ont préféré satisfaire le pouvoir exécutif et vidé les mécanismes du contrôle parlementaire de leurs contenus et résisté aux efforts des partis minorités. Dans la plupart des temps, les députés n'étaient pas au rendes vous, et il y avait une grande rupture entre plusieurs parlementaires et la population qui les avait élus. Seuls les députés de l'opposition ont pris en charge les préoccupations du peuple et l'ont défendu. El Khabar : qui est le responsable de la rupture entre la rue et le parlement ; le pouvoir, les partis ou les institutions parlementaires ? Ali Brahimi : la responsabilité est partagée, même si la grande part de la responsabilité revient au pouvoir exécutif. Il est utile de savoir qu'un député qui a été élu dans une conjoncture caractérisée par un boycott massif, ne peut avoir la force nécessaire d'influer sur le « jeu institutionnel ». la responsabilité incombe aux partis manquant de vitalité et de vie démocratique réelle, qui empêchent l'émergence d'élites et de compétences.