Les politiques adoptées par le gouvernement, jusque-là, en matière de lutte contre la corruption, sont ambigües et manquent de transparence, a déclaré la Ligue algérienne des droits de l'homme dans un communiqué rendu publique à l'occasion de la déclaration universelle des droits de l'homme, célébrée chaque 10 décembre. . « L'Etat fait face à une crise multidimensionnelle, qui constitue une entrave pour le développement durable ». Ainsi, la LADH a fait une analyse profonde de la situation des droits de l'homme en Algérie. « Notre pays fait face à un dilemme : nous n'avons opté ni pour un système politique basé sur la démocratie et le respect des droits de l'homme, ni préservé le système basé sur le régionalisme et le clientélisme », a soutenu la LADH. La LADH déplore le fait que le pouvoir interdit toujours les meetings et les marches, et privilégié les partis et les syndicats qui lui sont loyaux, « ce qui a exacerbé le sentiment de désespoir et la violence au sein de la société ». En ce qui est du secteur de la justice, la ligue de M. Boudjema Ghechir a indiqué que « les juges restent des agents de l'Etat et un moyen pour faire imposer sa politique ». Abordant le volet social, la LADH a brossé un tableau noir de la situation sociale du pays, caractérisée par plusieurs fléaux, à l'instar du chômage, la pauvreté et la toxicomanie, poursuivant qu'un tiers de la population se nourrit des poubelles. La LADH n'a pas omis de mettre en garde contre la hausse épouvantable du nombre des candidats à l'immigration clandestine.