La 9e et avant-dernière édition du Festival de la chanson arabe de Djemila n'a pas dérogé aux règles établies de désorganisation, de chamboulements de dernière minute et de retard surtout. Programmés initialement en seconde partie de soirée, les artistes algériens Aziouz Raïs, Samir Toumi, Salah El Eulmi et chaba Yamina ont été, pour on ne sait quelle raison, « avancés ». Aziouz Raïs, le célèbre chanteur de chaâbi, donnera le coup d'envoi avec quelques unes de ses œuvres, il sera suivi de Samir Toumi qui ne se ménage pas et ne ménage pas d'efforts pour faire réagir le public, il passera du chaâbi, au bédoui. L'ambiance est un peu plus chaude chez les spectateurs qui sont nombreux à cette soirée. L'artiste terminera son tour de chant par un medley assez rythmé. Salah El Eulmi, l'enfant de la région, prendra le relais et enchaînera sur du staïfi, de nombreux classiques seront interprétés de sa voix forte. Les vigiles, qui filtrent les entrées du site, ne l'ayant pas reconnu, ont failli l'empêcher d'assurer son tour de chant, sans l'intervention et les explications de ses accompagnateurs. Chaba Yamina, qui semble avoir pris un coup de vieux, terminera la partie algérienne de cette 9e soirée de la manifestation. Elle reprendra ses tubes qu'elle chante inévitablement à chaque édition et entamera son fameux pas de danse chaouie. La seconde partie ne commencera que vers 0 heure 30. La vedette tunisienne, Nabiha Karaouli, fera son entrée sur scène en même temps que le P/APW de Sétif et du 1er responsable de l'ONCI, M. Bentorki. Elle entamera son tour de chant sur Mafhmtech, alors que le public et les familles surtout, qui attendaient depuis des heures, commencent à se retirer, fatigue et fraîcheur obligent. La chanteuse, qui participe pour la première fois à la manifestation, interprétera des chansons des folklores tunisien et algérien. Elle achèvera la soirée devant un public endormi et clairsemé. Le clou du festival, qui s'est achevé hier devant une foule nombreuse venue de partout, a été la prestation de la diva de la chanson arabe, Warda, toujours égale à elle-même. La reine de la mélodie a régalé le public qui s'est fait un plaisir d'entonner les grands tubes tels que Haramet Ahibek, Aïd Elkaram, Natouanes Bik, Malit Manighorba et Aalabaali ayant, faut-il le rappeler, ont fait le tour de la planète. Les mélomanes et les noctambules étaient auparavant ravis d'assister au spectacle de Hakim Emmasri, l'étoile montante de la chanson égyptienne. Notons que la soirée de clôture a été rehaussée par la présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, qui relève par sa présence la manifestation s'inscrivant désormais comme l'événement culturel numéro un de la saison estivale … Nous y reviendrons. Kamel Beniaiche, Nabil Lalmi