Les autorités de la commune de Sidi Moussa affirment que l'absorption du chômage est possible grâce à l'exploitation rationnelle des capacités productives existantes au niveau local. Selon Amirate Achour, P/APC de la plus ancienne commune de l'Algérois créée en 1862, l'arboriculture seule peut pourvoir des emplois permanents au profit de 95% de la population active, en plus des emplois qui peuvent être offerts par les petites et moyennes industries de l'ancienne infrastructure, gelées à présent dans la zone industrielle de Sidi Moussa. Le même responsable souligne : « Plus de 11 500 travailleurs étaient licenciés depuis la réorganisation des unités économiques étatiques dans le cadre de la mise en œuvre des réformes engagées par les pouvoirs publics. » Les sièges des deux géantes entreprises nationales (tissu et bois) se trouvent actuellement fermées. Les représentants des quartiers parlent des situations de détresse dans lesquelles des dizaines de jeunes et leurs familles se trouvent depuis un bon moment. D'autres qualifient les quelques aides octroyées par le passé aux familles défavorisées de palliatives. Les effets du chômage sont visibles dans les localités rurales, « où le soutien à la production agricole doit être méthodique et non pas folklorique », relève un agronome qui met en avant l'abandon des exploitations agricoles. Le P/APC déclare néanmoins que « la production des fruits a été, cette saison, la plus importante depuis près que 12 ans, soit plus de 30% d'augmentation par rapport à celle de l'année précédente ». L'irrigation des champs s'est beaucoup améliorée, selon les services de l'hydraulique, et les dispositions d'aides financières et techniques des instances concernées sont rendues publiques. « Apparemment, les gens méconnaissent les facilités et les encouragements annoncés par les pouvoirs publics en vue de revaloriser la production agricole », lance un élu local, qui met en relief « les capacités existantes des fermes en plus les vergers peuvent donner d'importantes quantités d'oranges, de pêches et de citrons dans la seule localité de Raïs, sans parler des perspectives espérées des autres coins de la commune ». En plus, la reconstruction des zones touchées par le terrorisme et le sous-développement offre en réalité de larges chances d'embauche aux populations rurales dans les activités de transformation dépendant des métiers d'artisanat. A ce propos, le CFPA de Sidi Moussa est reconnu pour sa formation aux métiers sollicités en métallique, en menuiserie, en maintenance auto et en électronique. Les services de l'APC se disent prêts à accorder la priorité en matière de locaux aux jeunes promoteurs. De leur côté, les stagiaires espèrent être accompagnés afin de pouvoir mettre en chantier leurs idées. Certains ont essayé ces derniers temps de mettre à profit leurs connaissances professionnelles, mais disent avoir buté sur des difficultés bureaucratiques. Cependant, ils expriment leur volonté de tout surmonter pour concrétiser leur projet. Farid, technicien en menuiserie moderne, espère réaliser d'extraordinaires modèles, dont la commercialisation est plus que sûre. Ce jeune de 32 ans a réussi à décrocher son diplôme du CFP. Tout fier, il conclura : « Le chômage n'est pas du tout fatal. »